La police est intervenue vendredi 3 mai à midi pour expulser d’un bâtiment de Sciences Po Paris plusieurs dizaines d’étudiants mobilisés depuis plusieurs jours en soutien à Gaza. Le comité Palestine, qui regroupe les manifestants concernés, a annoncé lors d’un point de presse diffusé en direct sur Instagram avoir « refusé le compromis » proposé par la direction – dont le contenu n’était pas connu au moment de l’intervention du forces de sécurité. ‘commande.
L’arrivée de gendarmes mobiles et d’une société de sécurité républicaine ainsi que l’évacuation ont été en partie diffusées sur le même compte Instagram. Sur les images, plusieurs étudiants, assis par terre, sont saisis un à un par les épaules par un policier puis dirigés vers la sortie – parfois en étant traînés au sol. Dans une vidéo du comité Palestine publiée quelques minutes plus tard, les étudiants sont à l’extérieur de l’établissement.
Jeudi soir, la direction de Sciences Po Paris a décidé de fermer ses locaux principaux, vendredi 3 mai, en raison d’une nouvelle occupation par quelques dizaines d’étudiants mobilisés pour Gaza. « Suite au vote d’occupation étudiante, les immeubles du 25, 27, 30, rue Saint-Guillaume et 56, rue des Saints-Pères resteront fermés demain, vendredi 3 mai. »rapporte un message de la direction des ressources humaines de Sciences Po, envoyé jeudi soir aux salariés.
Après un débat interne sur le Moyen-Orient jeudi matin, le résultat de l’accord précédemment conclu avec l’administration, qu’ils ont jugé « décevant, mais pas surprenant »les étudiants du comité Palestine de Sciences Po ont annoncé, jeudi après-midi, le lancement d’un « sit-in paisible » dans le hall de l’école et l’occupation du campus a été votée par une centaine d’étudiants réunis en assemblée générale.
Au même moment, le début d’une grève de la faim a été annoncé par six étudiants. « en solidarité avec les victimes palestiniennes ». Les grèves de la faim se poursuivront jusqu’à « organiser un vote officiel et non anonyme au conseil d’administration de l’Institut pour l’investigation des partenariats avec les universités israéliennes »a déclaré à la presse Hicham, porte-parole du comité Palestine.
L’Union des étudiants juifs de France (UEJF), de son côté, organise une journée de vendredi « table de dialogue »Place de la Sorbonne, pour « débat avec des étudiants juifs », « lutter contre la polarisation du débat » Et « montrer qu’on peut se mobiliser sans insulter ni invectiver ». Samuel Lejoyeux, président de l’UEJF, a expliqué dans une tribune au Monde pourquoi il considérait cet échange nécessaire.
Le campus Jourdan de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) a été bloqué par des étudiants jeudi. A Lille, l’Institut d’études politiques a été fermé jeudi et l’accès à l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) a été bloqué. Vendredi matin, l’école de journalisme restait fermée, et la police était sur place. À Sciences Po Lille, une rencontre entre direction et étudiants est prévue dans la journée.
À Sciences Po Lyon, “quelques centaines” Des personnes ont occupé un amphithéâtre jeudi soir, a annoncé à l’Agence France-Presse un représentant de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). La cheffe des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, est venue “apporter un soutien” en fin de soirée après un meeting à Vénissieux, elle a rendu compte sur X. A Saint-Etienne, une poignée d’étudiants ont bloqué jeudi matin l’accès à un site universitaire, avant d’être évacués par la police.
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