“Le Martyr de la Guerre Sainte”, « Le grand combattant »… Dimanche 29 septembre, les portraits de Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah tué dans une frappe israélienne deux jours plus tôt à Beyrouth, faisaient la Une de la quasi-totalité de la presse iranienne, tous mouvements politiques confondus.
Cela montre l’importance de cette disparition pour l’Iran. La formation islamiste chiite au Liban est soutenue et armée par Téhéran et fait partie de ce que le régime iranien appelle la «axe de résistance » contre Israël. Toutefois, les réactions de la presse et celles du régime sont restées relativement prudentes ce week-end. Ni les autorités ni le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, n’ont directement menacé l’État hébreu dans leurs messages publiés après la mort de Hassan Nasrallah. Ils ont seulement annoncé que le «ligne politique » du chef du Hezbollah serait maintenu.
Hassan Nasrallah n’était pas forcément populaire auprès de tous les Iraniens. Mais c’est difficile de l’écrire ou de le dire dans les médias. Parce qu’à l’intérieur du pays, «de nombreux journalistes et militants ont été menacés par les agences de sécurité et invités à ne pas commenter l’assassinat de Nasrallah. rapporte le média basé à Londres IranWire. En mai dernier déjà, certains militants ont été poursuivis par la justice pour avoir publié du contenu satirique sur la mort du président iranien Ebrahim Raïssi, indique le site persan.
Et maintenant ?
Que fera Téhéran et surtout que peut-il faire ? En Iran, comme dans la diaspora, certains médias spéculent sur une réponse iranienne et s’interrogent sur le sort du Hezbollah, principal allié de l’Iran dans la région.
« Il est probable que les autorités de la République islamique poursuivront leur rhétorique habituelle (en menaçant Israël)mais le pays ne serait pas en mesure de financer une guerre à grande échelle. estime le média américain persan Radio Farda. Le site évoque notamment la crise économique que traverse le pays, provoquée par les sanctions internationales.
Cependant, prévient Radio Farda, restaurer la capacité de dissuasion du régime, « Des voix plus fortes se feront entendre au sein de la République islamique sur la nécessité d’avancer vers la construction de la bombe atomique ». Mais si une telle décision devait être prise, « Les puissances occidentales et Israël ne resteraient pas les bras croisés » conclut le site.
A Téhéran, Etemad De son côté, il estime qu’en tuant Nasrallah, Israël cherche à « entraîner l’Iran et ses alliés régionaux dans une guerre totale ». Le journal réformateur met en garde :
« Les dirigeants de la République islamique doivent prendre en compte les intérêts du pays et agir de manière réaliste, comme toujours, contre cette stratégie israélienne. »
“Il est clair que certains courants radicaux à l’intérieur du pays exploitent cet incident pour provoquer des émotions parmi les partisans de la République islamique et ainsi modifier la sage politique du gouvernement”, osez le quotidien.
Un avertissement contre lequel le principal journal ultraconservateur du pays, le quotidien Kayhan, qui n’hésite pas à parler de trahison. « Certains ont prévenu hier (samedi) que l’Iran ne devait pas tomber dans le piège de la guerre » avec Israël, dénonce le quotidien. Ils nuisent pour « dissuader la République islamique d’Iran contre ses ennemis et permettre à Israël de porter des coups contre la sécurité de l’Iran », indique encore le journal.
Plus mesuré, le journal réformateur Hammihan cite l’expert du Moyen-Orient Rahman Ghahramanpour qui a évoqué la mort de Nasrallah et d’autres commandants du Hezbollah «conduira l’Iran à réviser sa politique régionale». « Mais la portée et la profondeur de cet examen dépendent des capacités qu’offrent à l’Iran les réalités actuelles sur le terrain. » il explique au quotidien.
Dans son éditorial rédigé sur un ton très prudent, Hammihan en écrivant : « Il ne faut pas suggérer à la nation qu’il n’y a qu’une seule option pour le gouvernement et qu’il s’agit d’un conflit militaire direct avec Israël. » En réponse à l’assassinat de Nasrallah, l’Iran « doit être conscient des aspects juridiques de toute action » et la décision doit être « pris loin du brouhaha », conseille le journal. On saura dans les prochains jours s’il est entendu.
“Le Martyr de la Guerre Sainte”, « Le grand combattant »… Dimanche 29 septembre, les portraits de Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah tué dans une frappe israélienne deux jours plus tôt à Beyrouth, faisaient la Une de la quasi-totalité de la presse iranienne, tous mouvements politiques confondus.
Cela montre l’importance de cette disparition pour l’Iran. La formation islamiste chiite au Liban est soutenue et armée par Téhéran et fait partie de ce que le régime iranien appelle la «axe de résistance » contre Israël. Toutefois, les réactions de la presse et celles du régime sont restées relativement prudentes ce week-end. Ni les autorités ni le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, n’ont directement menacé l’État hébreu dans leurs messages publiés après la mort de Hassan Nasrallah. Ils ont seulement annoncé que le «ligne politique » du chef du Hezbollah serait maintenu.
Hassan Nasrallah n’était pas forcément populaire auprès de tous les Iraniens. Mais c’est difficile de l’écrire ou de le dire dans les médias. Parce qu’à l’intérieur du pays, «de nombreux journalistes et militants ont été menacés par les agences de sécurité et invités à ne pas commenter l’assassinat de Nasrallah. rapporte le média basé à Londres IranWire. En mai dernier déjà, certains militants ont été poursuivis par la justice pour avoir publié du contenu satirique sur la mort du président iranien Ebrahim Raïssi, indique le site persan.
Et maintenant ?
Que fera Téhéran et surtout que peut-il faire ? En Iran, comme dans la diaspora, certains médias spéculent sur une réponse iranienne et s’interrogent sur le sort du Hezbollah, principal allié de l’Iran dans la région.
« Il est probable que les autorités de la République islamique poursuivront leur rhétorique habituelle (en menaçant Israël)mais le pays ne serait pas en mesure de financer une guerre à grande échelle. estime le média américain persan Radio Farda. Le site évoque notamment la crise économique que traverse le pays, provoquée par les sanctions internationales.
Cependant, prévient Radio Farda, restaurer la capacité de dissuasion du régime, « Des voix plus fortes se feront entendre au sein de la République islamique sur la nécessité d’avancer vers la construction de la bombe atomique ». Mais si une telle décision devait être prise, « Les puissances occidentales et Israël ne resteraient pas les bras croisés » conclut le site.
A Téhéran, Etemad De son côté, il estime qu’en tuant Nasrallah, Israël cherche à « entraîner l’Iran et ses alliés régionaux dans une guerre totale ». Le journal réformateur met en garde :
« Les dirigeants de la République islamique doivent prendre en compte les intérêts du pays et agir de manière réaliste, comme toujours, contre cette stratégie israélienne. »
“Il est clair que certains courants radicaux à l’intérieur du pays exploitent cet incident pour provoquer des émotions parmi les partisans de la République islamique et ainsi modifier la sage politique du gouvernement”, osez le quotidien.
Un avertissement contre lequel le principal journal ultraconservateur du pays, le quotidien Kayhan, qui n’hésite pas à parler de trahison. « Certains ont prévenu hier (samedi) que l’Iran ne devait pas tomber dans le piège de la guerre » avec Israël, dénonce le quotidien. Ils nuisent pour « dissuader la République islamique d’Iran contre ses ennemis et permettre à Israël de porter des coups contre la sécurité de l’Iran », indique encore le journal.
Plus mesuré, le journal réformateur Hammihan cite l’expert du Moyen-Orient Rahman Ghahramanpour qui a évoqué la mort de Nasrallah et d’autres commandants du Hezbollah «conduira l’Iran à réviser sa politique régionale». « Mais la portée et la profondeur de cet examen dépendent des capacités qu’offrent à l’Iran les réalités actuelles sur le terrain. » il explique au quotidien.
Dans son éditorial rédigé sur un ton très prudent, Hammihan en écrivant : « Il ne faut pas suggérer à la nation qu’il n’y a qu’une seule option pour le gouvernement et qu’il s’agit d’un conflit militaire direct avec Israël. » En réponse à l’assassinat de Nasrallah, l’Iran « doit être conscient des aspects juridiques de toute action » et la décision doit être « pris loin du brouhaha », conseille le journal. On saura dans les prochains jours s’il est entendu.