la prime Macron connaît un ralentissement important au premier trimestre 2024

La prime Macron, versée par les entreprises à leurs salariés ces derniers mois, est désormais nettement moins utilisée par les entreprises.

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Le recours à la prime Macron est en diminution depuis début 2024. (photo d’illustration).  (THANASIS / MOMENT RF)

Depuis début 2024, les entreprises ont globalement versé un peu moins de 500 millions d’euros à leurs salariés via la prime Macron. Or, il était de 1,2 milliard sur la même période en 2023. L’explication de cette baisse est assez simple, puisque depuis le 1er janvier 2024, les règles ont changé.

Cette prime dite de partage de la valeur n’est plus totalement exonérée d’impôt, bien sûr, l’exonération de cotisations sociales est maintenue, mais, pour les entreprises de plus de 50 salariés, il faut désormais s’acquitter de la cotisation sociale généralisée (CSG). , et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Ce qui rend la prime nettement moins attractive pour les employeurs.

Il était également exonéré de l’impôt sur le revenu pour les salariés gagnant moins de trois fois le salaire minimum. C’est toujours le cas, mais là aussi le gouvernement a posé des conditions. Pour éviter de payer de l’impôt sur celle-ci, la prime doit être affectée à un plan d’épargne, ou la personne qui la reçoit doit être employée par une petite entreprise de moins de 50 salariés, à condition là encore de gagner moins de trois fois le SMIC.

Ces évolutions sont dictées par la situation des comptes publics, puisque le gouvernement cherche à réaliser des dizaines de milliards d’économies et ces exonérations de cotisations ou d’impôts représentent un manque à gagner pour l’État.

Le risque est que cela représente un manque à gagner pour les salariés, car la prime Macron peut s’élever jusqu’à 6 000 euros par salarié et l’année dernière, selon l’Urssaf, six millions de salariés en ont bénéficié pour un montant moyen de 885 euros.

Surtout, cette prime a souvent été la réponse des employeurs aux demandes d’augmentation des salariés. C’était pour eux un moyen simple et rentable de soutenir le pouvoir d’achat de leurs équipes lorsque l’inflation s’envolait.

Sauf que la hausse des prix ralentit et que les ménages retrouvent un peu d’oxygène. Par ailleurs, selon les dernières données du ministère du Travail, le salaire mensuel de base a augmenté de 3,3% sur un an, au premier trimestre 2024, alors que l’inflation s’est établie à 2,1% sur la même période.