En République démocratique du Congo, six jours après la mort d’au moins 129 prisonniers lors d’une tentative d’évasion à Makala, la plus grande prison du pays, l’heure est au décompte des victimes. Le bilan est encore incertain tant l’identification des prisonniers, y compris ceux décédés, est longue et difficile. Officiellement, les autorités parlent toujours de 129 morts, abattus par la police, ou asphyxiés, piétinés lors du chaos qui s’est abattu sur la prison de Kinshasa dans la nuit du 1er au 2 septembre. Aucune évasion n’a toutefois été signalée. Une commission interservices de sécurité a été mise en place pour enquêter sur ce drame.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
Dans RDCles archives de la prison de Makala A Kinshasa, les autorités doivent identifier un à un les milliers de prisonniers de la prison. Les familles des personnes décédées dans la tragédie ont été invitées à identifier leurs proches.
Un processus qui prendra du temps, certains prisonniers venant des provinces voisines, d’autres étant en prison depuis des années et ayant perdu tout contact avec leurs familles. Depuis jeudi 5 septembre, un procès s’est également ouvert contre une trentaine de prisonniers accusés de viol et de vandalisme lors de cette tentative d’évasion à Makala.
Les violences visaient également les femmes détenues.
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