Après le retrait temporaire de l’imam Ismaïl, principal prédicateur de la mosquée des Bleuets à Marseille, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a annoncé mardi qu’elle suspendait sa procédure de fermeture du lieu de culte, engagée pour “propos (de l’imam) légitimant la violence”.
Le préfet “salue le retrait de l’imam principal” et la suppression des publications qui “légitimaient la violence sur les réseaux sociaux” et donc “suspend la décision de fermeture de la mosquée dès lors qu’elle est conforme aux exigences de l’Etat”, a expliqué la préfecture dans un communiqué.
Une procédure lancée à la demande de Darmanin
Sa mosquée, dans un quartier populaire du nord de Marseille, dans le 13eet Le district de Koutoubia, qui abrite la plus grande mosquée du pays, rassemble quelque 300 à 350 fidèles le vendredi, selon les autorités.
Le 20 août, à la demande du ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, le préfet de police des Bouches-du-Rhône a lancé une procédure de fermeture de la mosquée des Bleuets située dans le 13e arrondissement.et quartier (nord de Marseille).
Une vision « fondamentaliste »
“L’imam principal de cette mosquée défend une vision intégriste légitimant l’usage de la violence”, précise la préfecture. Le religieux est également accusé par les services du ministère de l’Intérieur de tenir “un discours incitant à la discrimination et à la haine envers les femmes, notamment à travers des prêches légitimant le viol conjugal ou la polygamie”.
L’imam Ismail, Smaïn Bendjilali pour l’état civil, avait dénoncé sur Instagram un « recueil de mensonges » et une « tentative d’intimidation ».
Quelques jours plus tard, le fils de l’imam était jeté du troisième étage d’un appartement de Marseille par un commando de cinq hommes cagoulés armés de bâtons et d’armes blanches.