LLes rendements de la production viticole devraient baisser cette année. Selon Agreste, le service qui produit les statistiques pour le ministère de l’Agriculture, ils devraient chuter de 18 % sur un an par rapport à 2023, rapporte Le Parisien, ce samedi 7 septembre. En cause, les intempéries avec de fortes pluies depuis janvier ainsi que des épisodes de gel et de grêle.
Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, la production est en baisse de 11 % et correspond à 39,3 millions d’hectolitres. Les conditions climatiques ont été les plus rudes dans le Jura, avec une chute de 71 % des récoltes sur un an. Outre le gel, le mildiou, une maladie qui touche les vignes, a également fait chuter les rendements. Après deux violents orages en mars, le Val de Loire n’a pas non plus été épargné : le Sancerre et le Muscadet ont subi une baisse de 30 %, et la production de Beaujolais de Bourgogne a perdu 25 %.
A Bordeaux, les intempéries et le mildiou ne sont pas les seuls responsables d’une baisse de 10% des rendements : 8.000 hectares de vignes – soit entre 7 et 10% du vignoble bordelais – doivent être arrachés dans la région cette année. Une action voulue par l’Union européenne en raison d’une surproduction dans certaines appellations, comme en Languedoc ou dans la Vallée du Rhône.
Les ventes sont également en baisse
Selon Jérôme Despey, président du conseil des spécialistes du vin de l’établissement public FranceAgriMer, ces phénomènes sont aggravés par une baisse de la consommation de vin. “Sur les trois dernières années, les ventes en volume de vin rouge ont chuté de 15% en grande distribution, de 3% à 5% pour le blanc et le rosé”, explique-t-il.
En 2023, la France a repris la première place de la production mondiale de vin devant l’Italie, grâce à des conditions climatiques favorables. 48 millions d’hectolitres ont été produits, soit près de 10 millions de plus que cette année.