La RATP va licencier « une trentaine » de chauffeurs de bus exerçant comme chauffeurs de VTC pendant les arrêts maladie

« L’idée est de revenir au niveau d’absentéisme d’avant Covid », a également déclaré l’ancien premier ministre.
FRANCK FIFE / AFP

« Nous avons renforcé nos contrôles de manière très très significative », a déclaré ce mercredi le PDG de la RATP, Jean Castex, dénonçant un taux d’absentéisme encore trop élevé dans l’entreprise.

La RATP tape du poing sur la table. La Régie des transports de Paris va licencier « trente » des chauffeurs de bus ayant profité d’un arrêt maladie pour exercer comme chauffeur de VTC, a déclaré mercredi son PDG Jean Castex, dénonçant un niveau d’absentéisme encore trop élevé dans l’entreprise. « C’est un sujet qui nous motive beaucoup »a insisté Jean Castex, lors d’une rencontre avec des journalistes. « Nous avons renforcé nos contrôles de manière très, très significative »en particulier pour identifier ceux qui « privilégier une autre activité à celle de la RATP en prenant des arrêts maladie »a indiqué Jean Castex, confirmant une information de RMC/BFM TV.

« J’ai reçu le directeur général de la CNAM (Caisse nationale d’assurance maladie) pour nous indiquer les noms des médecins qui prescrivent beaucoup », il a continué. RATP « a fait le choix de refuser à ses agents de cumuler leur emploi avec une activité VTC pour des raisons de sécurité »a également indiqué la Régie dans un communiqué.

Elle a motivé cette décision par un souci de sécurité, car « il serait impossible de garantir des durées de conduite quotidiennes maximales, tant pour les activités que pour les périodes de repos quotidiennes et hebdomadaires ». Il est toutefois impossible pour la RATP de savoir si un chauffeur de bus exerce également comme chauffeur de VTC si ce dernier ne le signale pas. En cas de double activité, même sans arrêt maladie, l’entreprise se réserve le droit d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre du salarié, a-t-elle précisé.

L’absentéisme toujours élevé

Jean Castex est également revenu sur le niveau d’absentéisme qu’il juge encore trop élevé, avec pour conséquence une dégradation du service aux usagers. « L’idée est de revenir au niveau d’absentéisme d’avant Covid. Je n’ai jamais dit zéro absentéisme, mais il faut quand même contrôler tout ça. »a souligné l’ancien Premier ministre.

Le patron du groupe de transports publics s’est félicité du succès de la récente campagne de recrutement au sein de l’ensemble de l’entreprise avec 2.000 salariés embauchés – sur un objectif de 5.300 en 2024. « Les démissions sont plus élevées qu’avant le Covid mais elles reviennent à un niveau bas plus ou moins convenable », il ajouta. Mais « le vrai sujet, c’est l’absentéisme, quelles qu’en soient les raisons »a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de s’appuyer sur les syndicats pour résoudre le problème. « Quand il y a beaucoup d’absents, le travail incombe à ceux qui sont là. Il y a donc aussi un aspect (de) justice”a déclaré Jean Castex.