la reine de beauté qui révèle la xénophobie sud-africaine

Lorsque Chidimma Adetshina s’est présentée à Miss Afrique du Sud, elle rêvait de remporter la couronne et de représenter ce pays, où elle vit depuis sa naissance, au concours de Miss Univers en novembre. Cette étudiante en droit de 23 ans n’aurait jamais imaginé être confrontée à une polémique aussi virulente, qui lui a finalement valu d’être désignée candidate du Nigeria.

Avec cette affaire, c’est tout le problème de la xénophobie en Afrique du Sud qui est apparu au grand jour. Depuis la fin de l’apartheid, le rejet des immigrants en provenance d’autres pays africains a alimenté le chômage, la pauvreté et les inégalités endémiques, conduisant parfois à des violences à leur encontre.

“Ces gens nous détestent”

Après avoir figuré parmi les 16 finalistes de Miss Afrique du Sud en juillet, Chidimma Adetshina a essuyé une vague de haine sur les réseaux sociaux à cause de son nom de famille, hérité d’un père nigérian. Depuis plusieurs semaines, sa nationalité a été remise en cause par les dirigeants politiques et sur les plateaux télé.

Le 8 août, elle s’est finalement retirée du concours pour se protéger et protéger sa famille après une déclaration publique du ministre de l’Intérieur accusant sa mère d’avoir usurpé l’identité d’une autre femme.