La rentrée chaotique d’Ubisoft

La capitalisation boursière du géant du jeu vidéo Ubisoft est au plus bas depuis dix ans. Malgré des ventes encourageantes, l’éditeur français paie le prix du lancement raté, fin août, de son dernier blockbuster, Star Wars Outlaws. Dans la foulée, plusieurs analystes ont revu à la baisse leurs prévisions de ventes tandis qu’en interne, les syndicats menacent la direction d’un mouvement social.

Dans le monde du jeu vidéo, on appelle cela un jeu « AAA ». L’équivalent d’un blockbuster au cinéma. Star Wars Outlaws, sorti le 30 août dernier, appartient à cette catégorie. Budget colossal, franchise culte et plan marketing bien ficelé étaient censés porter le dernier né d’Ubisoft au sommet, au moins dix millions d’exemplaires vendus, un volume régulièrement dépassé par ses autres licences à succès comme Far Cry et Assassin’s Creed..

Mais quelques jours après son lancement, Ubisoft, qui ne fournit aucun détail sur ses ventes, aurait déchanté. Plusieurs analystes financiers estiment que le titre ne sera pas à la hauteur de ses promesses. Selon JPMorgan, Star Wars Outlaws pourrait se vendre à seulement 5,5 millions d’exemplaires sur l’exercice 2024-2025.

Prévu pour le 15 novembre, « Assassin’s Creed Shadows », dont le développement a duré quatre ans, se présente comme l’un des jeux les plus ambitieux du studio. Autant dire que le champion français n’a pas le droit à l’erreur cette fois-ci.

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