Le ministre de la Santé s’est voulu rassurant lors d’un voyage sur l’île de l’océan Indien, où le choléra a fait sa première victime : une petite fille de trois ans.
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Au lendemain du décès d’une fillette de trois ans décédée du choléra à Moyotte, le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, est arrivé sur l’île. “On voit qu’à Mayotte, la réponse est adéquate”a-t-il déclaré, jeudi 9 mai, lors d’une visite au quartier Kirson de Koungou, où au moins une cinquantaine de cas ont été déclarés à ce jour. Depuis la mi-mars, 58 cas de choléra ont été enregistrés par les autorités mahoraises, dont six cas actifs au dernier bilan du 6 mai. Les premiers cas diagnostiqués chez des patients n’ayant pas quitté l’île sont apparus fin avril.
Les premiers cas de choléra à Mayotte ont été enregistrés à la mi-mars parmi des personnes revenant des Comores voisines, où l’épidémie a déjà causé la mort de 98 personnes, selon le dernier bilan officiel.“Aux Comores, l’épidémie a commencé un mois et demi plus tôt mais on compte aujourd’hui des milliers de cas et près d’une centaine de morts”, a fait remarquer le ministre, se voulant rassurant.
Un protocole élaboré en février pour prévenir la propagation de la maladie prévoit la désinfection du domicile du patient, l’identification et le traitement des cas contacts et la vaccination en élargissant progressivement la zone concernée autour du domicile du patient atteint du choléra.
Lors de sa visite, Frédéric Valletoux s’est entretenu avec les équipes de l’Agence régionale de santé (ARS) chargées de désinfecter les logements dès qu’un cas est suspecté. “On distribue aussi des antibiotiques aux proches et on vaccine le plus possible, la population est très réceptive”explique Olivia Noël, coordinatrice terrain, qui fait partie des 29 réservistes venus en renfort pour «contenir l’épidémie” dans cette île française de l’océan Indien.
Invité de franceinfo jeudi, l’infectiologue Benjamin Davido a estimé que “donc malheureusement, vaccination en anneau (cas contact) Cela ne suffit pas à contrôler les choses dans les prochains jours, on peut vite se retrouver avec 100 cas puis 1 000 cas et donc, incompressiblement, les choses peuvent aller vite et la figure symbolique d’un décès peut vite se transformer.” Il a en outre dit “sontespérer que les Mahorais pourront bénéficier d’aides, en grande partie de la métropole” en vue de “freiner” L’épidémie.
Citée par l’AFP, la députée Liot de Mayotte, Estelle Youssuffa, a recommandé de relancer la distribution d’eau en bouteille pour limiter les risques de contamination par une eau impure, un des vecteurs de transmission de la maladie avec des aliments contaminés. Elle a finalement rappelé que “La population, majoritairement étrangère, n’a pas toujours le téléphone et a souvent peur des autorités”, dit-on. “les gens attendent le dernier moment” pour prévenir les secours.
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