Le rebond du crédit immobilier, entamé au printemps, s’est nettement accentué en juillet, profitant de l’assouplissement des politiques monétaires, selon les chiffres publiés par la Banque de France vendredi 6 septembre.
Les nouveaux crédits à l’habitat, toutes durées confondues et hors renégociations de crédits, ont atteint 11,3 milliards d’euros en juillet, leur plus haut niveau depuis mai 2023. Par rapport au point bas atteint en mars à 6,9 milliards d’euros, le rebond atteint ainsi 64%.
Certes, la forte baisse observée depuis la mi-2022, conséquence de la remontée rapide des taux d’intérêt orchestrée par la Banque centrale européenne (BCE) pour tenter de juguler l’inflation, est loin d’être effacée. Avant ce déclin rapide, la production mensuelle de nouveaux crédits à l’habitat avait culminé à plus de 22 milliards d’euros en mai 2022.
Il n’en demeure pas moins que la baisse d’un quart de point des taux directeurs de la BCE décidée en juin, largement anticipée par les marchés financiers, a eu un impact notable, même si elle n’est pas la seule cause du rebond. « Trois éléments se conjuguent pour favoriser la reprise du marché : une baisse significative des taux d’intérêt, une baisse des prix de l’immobilier et, même si elle n’est pas ressentie par tous les ménages, une reprise du pouvoir d’achat, grâce au ralentissement de l’inflation et à la hausse des salaires. »explique Marie-Laure Barut-Etherington, directrice générale adjointe de la Banque de France.
Un mouvement à la baisse qui devrait se poursuivre
Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits (hors frais et assurances) est revenu à 3,64% en juillet selon la Banque de France, soit une baisse de plus d’un demi-point de pourcentage par rapport au pic de janvier à 4,17%. Et cette tendance devrait se poursuivre : l’Observatoire Crédit Logement/CSA, dans sa dernière édition publiée jeudi 5 septembre, qui s’appuie sur des données différentes, fait état d’un taux moyen de 3,65% en août et prévoit une nouvelle phase de baisse.
De quoi alimenter l’optimisme des courtiers en crédit, qui ont pour la plupart souffert ces deux dernières années de la chute des volumes de transactions. Plusieurs d’entre eux se félicitent du dynamisme commercial retrouvé des grandes banques françaises, un changement d’attitude lié à la reconstitution progressive de leurs marges.
Personne n’imagine toutefois un retour aux sommets de 2015-2022 à court ou moyen terme, notamment parce que les taux devraient rester supérieurs à leurs niveaux proches de zéro de cette période, mais aussi parce que le contexte politique incertain en France continue de freiner l’investissement locatif, un segment de marché sensible aux inquiétudes liées à la fiscalité. En juillet, les primo-accédants représentaient la moitié des nouveaux crédits immobiliers, contre un peu plus de 40 % il y a trois ans.
Le rebond du crédit immobilier, entamé au printemps, s’est nettement accentué en juillet, profitant de l’assouplissement des politiques monétaires, selon les chiffres publiés par la Banque de France vendredi 6 septembre.
Les nouveaux crédits à l’habitat, toutes durées confondues et hors renégociations de crédits, ont atteint 11,3 milliards d’euros en juillet, leur plus haut niveau depuis mai 2023. Par rapport au point bas atteint en mars à 6,9 milliards d’euros, le rebond atteint ainsi 64%.
Certes, la forte baisse observée depuis la mi-2022, conséquence de la remontée rapide des taux d’intérêt orchestrée par la Banque centrale européenne (BCE) pour tenter de juguler l’inflation, est loin d’être effacée. Avant ce déclin rapide, la production mensuelle de nouveaux crédits à l’habitat avait culminé à plus de 22 milliards d’euros en mai 2022.
Il n’en demeure pas moins que la baisse d’un quart de point des taux directeurs de la BCE décidée en juin, largement anticipée par les marchés financiers, a eu un impact notable, même si elle n’est pas la seule cause du rebond. « Trois éléments se conjuguent pour favoriser la reprise du marché : une baisse significative des taux d’intérêt, une baisse des prix de l’immobilier et, même si elle n’est pas ressentie par tous les ménages, une reprise du pouvoir d’achat, grâce au ralentissement de l’inflation et à la hausse des salaires. »explique Marie-Laure Barut-Etherington, directrice générale adjointe de la Banque de France.
Un mouvement à la baisse qui devrait se poursuivre
Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits (hors frais et assurances) est revenu à 3,64% en juillet selon la Banque de France, soit une baisse de plus d’un demi-point de pourcentage par rapport au pic de janvier à 4,17%. Et cette tendance devrait se poursuivre : l’Observatoire Crédit Logement/CSA, dans sa dernière édition publiée jeudi 5 septembre, qui s’appuie sur des données différentes, fait état d’un taux moyen de 3,65% en août et prévoit une nouvelle phase de baisse.
De quoi alimenter l’optimisme des courtiers en crédit, qui ont pour la plupart souffert ces deux dernières années de la chute des volumes de transactions. Plusieurs d’entre eux se félicitent du dynamisme commercial retrouvé des grandes banques françaises, un changement d’attitude lié à la reconstitution progressive de leurs marges.
Personne n’imagine toutefois un retour aux sommets de 2015-2022 à court ou moyen terme, notamment parce que les taux devraient rester supérieurs à leurs niveaux proches de zéro de cette période, mais aussi parce que le contexte politique incertain en France continue de freiner l’investissement locatif, un segment de marché sensible aux inquiétudes liées à la fiscalité. En juillet, les primo-accédants représentaient la moitié des nouveaux crédits immobiliers, contre un peu plus de 40 % il y a trois ans.