Emmanuel Macron a promis mercredi que les retraites seraient indexées sur l’inflation. A gauche, le nouveau « Front populaire » prône l’abrogation de la réforme, tandis que Jordan Bardella, côté RN, se montre plus vague sur ses intentions.
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Le président de la République a voulu rassurer nos aînés. « Les économies ne se feront pas sur le dos des retraités » ou « le pouvoir d’achat des retraités n’est pas une variable d’ajustement », a notamment indiqué Emmanuel Macron mercredi 12 juin lors de sa conférence de presse. S’il a voulu clarifier aussi clairement sa position, c’est qu’avant la dissolution, la question de l’indexation des retraites était une option mise sur la table par les députés de la majorité pour le budget 2025, et que cette perspective a pu inquiéter les électeurs.
Cette revalorisation de 5,3% a coûté cette année aux finances publiques, près de 15 milliards d’euros ! Emmanuel Macron a réitéré combien, malgré les oppositions, la réforme qu’il a menée en 2023 était nécessaire pour sauver le régime. Une réforme qui, on le rappelle, a relevé l’âge légal de la retraite pour les salariés du privé de 62 à 64 ans.
A gauche, l’alliance rebaptisée nouveau « Front populaire » prône l’abrogation de la réforme. Jean Luc Mélenchon de LFI a répété mercredi sur France 2 que “l’objectif était bon de retour à 60 ans ! « Si la gauche arrive au pouvoir, les plus de 62 ans prendront immédiatement leur retraite », assure-t-il.
Quant au RN, le parti d’extrême droite avait longtemps promis un retour à la retraite à 60 ans, mais depuis le début de la semaine, Jordan Bardella se montre plus vague, notamment depuis son alliance avec Éric Ciotti de LR, qui était partisan de pour relever l’âge légal à 65 ans. Jordan Bardella assure désormais qu’il se chargera de revoir la réforme Macron mais dans un second temps, c’est-à-dire derrière l’immigration, et le pouvoir d’achat.
Même avec la réforme d’Emmanuel Macron, les comptes sont dans le rouge, et les projections budgétaires sont bien pires que prévu. En raison d’une démographie nettement inférieure aux prévisions, d’une croissance atone et d’un ralentissement de la productivité. Le dernier rapport du COR, le conseil d’orientation des retraites, prévoit un déficit de 14 milliards d’euros d’ici 2030, soit deux fois plus que celui estimé en 2023 !