La Russie veut concourir sans restrictions, l’Ukraine accuse le CIO de compromis

Le chef du Comité olympique russe, Stanislav Pozdnyakov, a exigé mardi au CIO que les athlètes russes puissent participer aux Jeux olympiques sans restriction. L’Ukraine, pour sa part, réclame son exclusion et accuse le Comité international de promouvoir la guerre avec sa proposition de compétition sous bannière neutre.

Le Comité International Olympique (CIO) est entre le marteau et l’enclume, ou plutôt déchiré entre la Russie et l’Ukraine. Tout en envisageant la participation d’athlètes russes sous bannière neutre aux JO de 2024, l’Ukraine affirme que l’instance promeut la « guerre » avec cette proposition alors que la Russie veut pouvoir participer sans restriction.

« Les Russes doivent participer exactement dans les mêmes conditions que tous les autres athlètes. Toutes les conditions et critères supplémentaires ne sont pas les bienvenus, en particulier ceux qui ont une composante politique absolument inacceptable pour le Mouvement olympique », a déclaré mardi Stanislav Pozdnyakov. 31 janvier, cité par les agences de presse russes. « La Charte olympique stipule que tous les athlètes doivent participer sur un pied d’égalité. »

« L’argent qui achète l’hypocrisie olympique ne sent pas le sang ukrainien »

Ces propos interviennent au lendemain de nouvelles vives critiques de l’Ukraine à l’encontre du Comité international olympique, qui envisage un retour sous pavillon neutre d’athlètes russes et biélorusses interdits depuis près d’un an, à condition qu’ils n’aient « pas activement soutenu » l’intervention militaire du Kremlin en Ukraine.


Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhailo Podoliak, a ainsi accusé le CIO d’être le « promoteur de la guerre, du meurtre et de la destruction », quelques jours après que Kyiv a directement menacé de boycotter les JO de 2024 à Paris en cas de participation russe. « Il est évident que l’argent qui achète l’hypocrisie olympique ne sent pas le sang de l’Ukraine. N’est-ce pas, M. Bach ? » Président allemand de l’organisme olympique.

En fin de journée lundi, l’organisation internationale basée à Lausanne a dit « rejeter » la déclaration de Mykhaïlo Podoliak, laissant pour l’instant à chaque fédération le soin de réintégrer ou non les athlètes interdits.

Avec l’AFP



France 24 Sport

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