Categories: Actualités locales

la sélection culturelle du « Point »


” LLa lecture était ma liberté et mon réconfort, ma consolation, mon stimulant préféré : lire pour le pur plaisir de lire, pour ce beau calme qui vous entoure lorsque vous entendez les mots d’un auteur résonner dans votre tête.a écrit Paul Auster dans Les folies de BrooklynFaire résonner les mots des auteurs, oui, mais sur scène, tel est l’ADN des Correspondances de Manosque, où les lettres de Paul Auster à JM Coetzee seront lues par Charles Berling.

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Sur les scènes du festival, Goliarda Sapienza, auteur de L’art de la joie et Jeanne Moreau. A Manosque, on vibre aussi en musique : les « Chansons autour de Modiano » de Dominique A, notamment, et, dans le jeu de la même famille, le duo Marie Modiano et Peter von Poehl entre dans la danse, sans oublier l’irrésistible lecture de Gaël Faye Jacarandaaccompagné de son musicien Samuel Kamanzi.

La ville de Giono, dont la place de la mairie a été restaurée, réunit la crème de la rentrée littéraire avec Kamel Daoud en première partie, Alice Zeniter, qui décrypte la Nouvelle-Calédonie (Frapper l’épopée), Rebecca Lighieri et son nouveau roman, le petit bijou des éditions Zoé, Gabriella Zalapi, les voix du Maroc, Ruben Barrouk et Abdellah Taïa, dont Le Bastion des Larmes est, comme les livres des autres invités, sur la première sélection du Goncourt.

De plus loin, la poétesse jamaïcaine Safiya Sinclair est invitée pour son roman Dites BabyloneEntre siestes et karaoké, littéraires bien sûr, nous rencontrerons de nouveaux talents dont les premiers romans viennent de paraître : Eliot Ruffel (Après cela), Anatole Edouard Nicolo (Dans l’ombre des choses), etc. Étienne Kern viendra parler de son livre sur la vie d’Émile Coué, l’inventeur de la célèbre méthode, un rendez-vous à ne pas manquer parmi tous ceux concoctés pour ce rendez-vous avec les lettres qui contribuent à rendre “la vie meilleure”. Valérie Marin La Meslee

Les Correspondances de Manosque, du 25 au 29 septembre. correspondances-manosque.org

> Cinéma

Aimer au temps du sida

Cyril (Victor Belmondo), un jeune photographe, loue un studio dans un immeuble parisien pour développer ses photos. Le travail au-dessus le tire de son antre, il monte à l’étage et rencontre Sammy (Théo Christine), qui vit avec Emma (Lou Lampros) et leur petit garçon. (photo). C’est le coup de foudre. Désormais, Sammy sera partagé entre Emma et Cyril. D’emblée, Gaël Morel nous embarque. Il filme la naissance de l’amour, la sensualité de ses acteurs, tous excellents, les complexités du triangle amoureux avec une simplicité rafraîchissante. On pense à la Jules et Jim de Truffaut, d’autant que la musique est tirée de partitions peu connues de Georges Delerue. Mais c’est au fur et à mesure de l’histoire, lorsque le sida frappe le trio, que la beauté du film apparaît. Car le cinéaste (découvert très jeune comme acteur dans Roseaux sauvagesd’André Téchiné, et réalisateur d’une demi-douzaine de films) accompagne ses personnages dans l’épreuve avec humilité, sans jamais céder au pathos et sachant faire une place à l’enfant entouré de ces trois adultes dépassés par la situation. Situé à l’époque de l’émergence de la trithérapie, Vivre, mourir, renaître c’est avant tout cette rareté : un film d’amour vraiment beau. Florence Colombani

« Vivre, mourir, renaître », en salles le 25 septembre.

> poche

Banquet d’automne

Rentrée littérairepar Éric Neuhoff. Pas de mystères, tout est dit. Le meilleur moment, le meilleur sniper : le tableau sera au lance-flammes, avec des « grantécrivains » et des « gendelettres » KO entre les pages, mais ce sera le meilleur. Hypocrisie, coucheries, « sujets-verbes-compliments », plateaux télé, agents cupides, éditeurs, trafiquants de prose… Neuhoff fait tomber le masque et prend la plume (la serpe aussi) pour hacher la faune et la flore de Saint-Germain-des-Prés, minute par minute. A table ! Bienvenue au grand festin de l’automne. Il dit du mal, beaucoup. Un peu de bien, parfois. Mais d’abord, il danse lui-même au milieu de la cible. Et deuxièmement, il est sentimental. Sous le grand guignol, il y a beaucoup de cœur. Rentrée littéraire C’est un roman nostalgique. C’est aussi une histoire d’amour. Il n’y a rien de mal à cela. § La marine de Tilly

« Retour littéraire », d’Eric Neuhoff (Le Livre de Poche, 192 p., 7,70 €).

> Théâtre

Illusions perdues, pari gagné !

Cher Honoré de Balzac, chère Pauline Bayle (vous qui avez signé l’admirable adaptation pour le théâtre de Illusions perdues)Je jure que personne ne m’a soudoyé – à part mon salaire mensuel – pour commander le lectorat du Indiquertous âges, pour se précipiter à l’Atelier pour voir ces cinq acteurs brûlants d’énergie alterner les rôles de Lucien Chardon (merveilleuse Anissa Feriel, en homme, et alors ?, photo, à gauche.), de Finot, directeur du journal (Adrien Rouyard), de Coralie, l’actrice folle de son poète (Zoé Fauconnet, photo, centre), et aussi Manon Chircen et Frédéric Lapinsonnière, qui donnent au roman une contemporanéité ravivée par ce montage sautillant. Et si la presse culturelle n’en sort pas augmentée, c’est le moins qu’on puisse dire (mais Honoré, vous l’avez décrit en connaissance de cause…), qu’elle serve au moins à partager le bonheur de cette résurrection d’un destin intemporel. Le tout, jusqu’à la scène d’un ballet galvanisant, est absolument réussi. VML M.

« Illusions perdues »au théâtre l’Atelier, jusqu’au 6 octobre.

> Photographie

Soirée Latine

Une révélation ! C’est un univers que nous fait découvrir Alexis Fabry à travers l’exposition qui marque la réouverture de la Fondation Bemberg à Toulouse. A travers 83 photographies (photo, Gustavo F. Silva) de la collection constituée par Leticia et Stanislas Poniatowski, des dizaines d’artistes peu connus en Europe sont mis en lumière. Parmi eux ? Simon Flechine (1894-1981) propose des portraits « glamour » de stars du cinéma mexicain. George Friedman (1910-2002) renouvelle les codes du roman-photo argentin. Tandis que la Cubaine Maria Eugenia Haya (1944-1991) nous emmène dans les dancings de La Havane. Grand coup de cœur pour les images poétiques de Pita Amor (1918-2000). Difficile d’imaginer que cet univers magique se soit déployé pendant les années noires de la dictature en Amérique latine § Baudouin s’échappe

« Les Paradis latins », à la Fondation Bemberg (Toulouse). Jusqu’au 3 novembre.

> polaire

Mauvais voyage rural

C’est un coin de verdure où l’on n’a pas envie d’aller. La rivière qui y chante charrie des métaux lourds, la terre est pleine de pesticides, des balles qui vous fendraient en deux sifflent autour des sangliers. L’usine qui fait vivre les habitants « Cela ne tue pas seulement les poulets, mais ce sont eux qui meurent le plus rapidement. » Dans ce coin de Sologne, un grand garçon taciturne, surnommé « Lapin » parce qu’il est né avec un bec-de-lièvre, est depuis toujours secrètement amoureux de la belle Solène, maire du village. Mais elle disparaît, tandis qu’une alliance s’est nouée entre une commerçante véreuse et un agriculteur local pour enfouir des déchets toxiques. Ce roman frappe de toute sa force – littéraire, romanesque, documentaire – le cœur d’une France rurale rongée par divers poisons : produits chimiques, citadins sans foi ni loi, drames familiaux, violence, bêtise. Il y avait bien longtemps qu’un roman policier n’avait pas brisé nos âmes à ce point. Élise Lépine

« La proie et la meute », de Simon François (Le Masque, 365 p., 20,90 €).

> Les choix du « Point »

> Opéra

“Le Domino Noir”

Bonne nouvelle, les fans de Valérie Lesort et Christian Hecq, et ils sont nombreux, ont une semaine pour revoir ce spectacle, déjà donné en 2018 à l’Opéra-Comique. Un opéra peu connu d’Auber – mais qui connut un immense succès lors de sa création en 1837 –, que ce duo de doux lunatiques enchante par leur fantaisie habituelle. Courez-y ! Opéra-Comique, du 20 au 28 septembre.

> Théâtre

« Variations pirandelliennes »

Après le Vieux-Colombier, qui donnait l’an dernier ses célèbres « Six personnages en quête d’auteur », c’est au tour du Théâtre de Poche de mettre à l’honneur le génial Luigi Pirandello. Mis en scène par Valérie Aubert, ces quatre extraits, portés par des comédiens épatants, portent à leur paroxysme toute la poésie et la force déstabilisatrice de ce théâtre très moderne. Théâtre de Poche, jusqu’au 9 novembre.

> Cinéma

« Les graines du figuier sauvage »

Un juge à Téhéran. L’éveil de ses filles à la rébellion. Conçu en prison, filmé en secret et porté à l’écran grâce au courage d’une poignée d’âmes libres, ce long métrage du cinéaste iranien Mohammad Rasoulof est émouvant. Danschambre.

Anna

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