Ce 15 mai, au lendemain de la cérémonie d’inauguration du Festival de Cannes, la compétition entre dans le vif du sujet. Diamant brut, de la Française Agathe Riedinger, et La Jeune Femme à l’Aiguille, du Suédois Magnus von Horn, doit être projeté en sélection officielle.
Mais de nombreux regards seront tournés vers l’une des sections parallèles, Un certain regard. La présentation de son film d’ouverture, Quand la lumière se brise, de l’Islandais Runar Runarsson, sera précédé du très attendu court métrage Moi aussi, de Judith Godrèche, qui présente les témoignages de victimes d’agressions sexuelles.
Une sélection créée en 1978
Doit-on y voir un message des organisateurs du festival ? En tout cas, comme le rappelle Le New York Times ce week-end, Un certain regard est une fenêtre ouverte sur “l’avenir du cinéma”.
“Si la sélection officielle du Festival de Cannes retient l’essentiel de l’attention médiatique, c’est Un Certain Regard qui offre l’aperçu le plus fiable de l’orientation que prend le cinéma.”
Comme le rappelle le quotidien américain, cette section a été créée en 1978 par Gilles Jacob, alors délégué général du Festival de Cannes, pour mettre en lumière « films de cinéastes débutants ou émergents ».
Interviewé par le journal new-yorkais, Peter Bradshaw, critique cinéma du quotidien britannique Le gardien, souligne que cette nouvelle sélection immédiatement “changeur de jeu” – ne serait-ce que parce qu’il a permis à Cannes d’élargir son offre et d’ajouter à sa programmation des films auparavant laissés à la compétition de la Mostra ou de la Berlinale.
Sur les traces de Bong Joon-ho et Ruben Östlund
« Une certaine vision a progressivement affirmé sa fiabilité comme rampe de lancement du meilleur du cinéma mondial, au point que certains jugent désormais que la section est devenue plus intéressante et vitale que la sélection officielle », continue New York Times. Toujours cité par le quotidien américain, Peter Bradshaw juge que cette réputation a désormais des allures de “cliché” parmi les critiques. «Certaines années, c’est vrai. Et d’autres, non, » il a dit.
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