La série « Parlement » bat la campagne européenne

Lors des dernières élections européennes, en 2019, seuls 27% des 18-24 ans se sont inscrits sur les listes électorales et 36% des 25-34 ans se sont rendus aux urnes (enquête IFOP-Fiducial). Ces chiffres, bien que faibles, représentaient déjà une hausse de plus de 10 points par rapport au précédent scrutin, en 2014. Alors que les Français sont à nouveau appelés, le 9 juin, à élire leurs parlementaires européens, l’enjeu de la participation est une nouvelle fois au cœur des débats.

Cela n’a pas échappé à Fabienne Servan-Schreiber, la directrice de Cinétévé, la société de production à l’origine de la série. Parlement, dont les trois saisons décrivant l’intérieur de la machine européenne à Bruxelles – diffusées depuis avril 2020 sur la plateforme France.tv – ont fasciné sept millions de téléspectateurs. Cette europhile convaincue a souhaité apporter sa contribution.

Parlement est aujourd’hui en phase avec le calendrier électoral à travers huit vidéos de trente secondes qui reprennent les codes visuels, stylistiques et sonores de la série pour inciter les plus de 18 ans à voter le 9 juin. Les personnages principaux (Samy, l’assistant parlementaire néophyte qui devenu conseiller politique, Michel Specklin, l’eurodéputé dépassé, etc.) apparaissent dans des sketchs qui se terminent par un message clair : “Vote!” »

Une manière de prolonger l’esprit de la série, créée par le scénariste et réalisateur Noé Debré, né du désir, estime Fabienne Servan-Schreiber, « faire entrer l’Europe dans l’imaginaire du grand public à travers la fiction ». Comédie, enjeux dramatiques et personnages touchants font du Parlement européen un décor aussi passionnant que la Maison Blanche ou la cour de Louis XIV à Versailles.

Transmettre le message européen

Réalisée grâce à la persévérance de Fabienne Servan-Schreiber, l’idée de cette campagne unique est venue de Jean-Marc Lieberherr. Petit-fils de Jean Monnet (1888-1979), l’un des « pères de l’Europe », Cet homme d’affaires de 57 ans a créé en 2021 l’institut qui porte le nom de son illustre ancêtre. Transmettre le message européen aux jeunes générations est l’un des objectifs fondamentaux de cette organisation, financée principalement par des dons et qui compte une centaine de membres actifs. « La jeunesse est au cœur du projet européen depuis ses origines, il insiste. Lorsque mon grand-père s’est mis à mettre en œuvre cette belle idée de construire un monde nouveau sur les ruines de la guerre, il s’est immédiatement entouré de trentenaires qui partageaient cet idéal. »

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