Le vignoble bordelais est la première destination œnotouristique de France, avec près de deux millions de visiteurs sur les dix millions enregistrés chaque année. Il y a de nombreuses choses à faire dans des centaines de domaines : visiter, déguster les cuvées de la maison, s’initier au vin, faire du sport, se promener, emprunter un vélo, découvrir des œuvres d’art… Mais si vous cherchez à déjeuner ou à dîner, c’est une autre histoire. Il existe encore peu de restaurants à proprement parler, ouverts une grande partie de l’année par les châteaux au sein de leur domaine et proposant aux locaux comme aux touristes une carte étoffée, avec un chef sur place.
Selon Sophie Gaillard, qui dirige depuis vingt ans le pôle œnotourisme de l’office de tourisme de Bordeaux, les domaines de la région ont développé trois types de restauration. La grande majorité des châteaux ont mis en place, pour quelques euros, des planches de fromages, de charcuterie ou des paniers pique-nique pour accompagner une dégustation de vin. En revanche, quelques lieux prestigieux proposent à une poignée de convives une restauration haut de gamme autour d’un chef à domicile – à condition d’avoir réservé bien à l’avance.
Le Château Haut-Bailly, à Léognan, fait partie de ce registre. Pas de restaurant, mais du sur-mesure. C’est aussi le cas du Château Phélan Ségur, à Saint-Estèphe, l’appellation du Médoc la plus éloignée de Bordeaux. Depuis dix ans, son offre comprend plusieurs formules déjeuner. Cette année, la directrice de « Phélan », Véronique Dausse, a lancé La Table du chef, qui permet de déjeuner dans la cuisine du château, face à la Gironde, tout en discutant avec Jean-Luc Beaufils, aux commandes en cuisine. L’objectif est de « fidéliser nos acheteurs de vins à travers une expérience gustative au château ».
Des initiatives heureuses
Entre la planche de charcuterie et l’offre sur mesure, se trouvent des restaurants ouverts au sein d’un château et à proximité des vignes. « On en compte une vingtaine dans tout le vignoble bordelais, et ce nombre est en croissance depuis une dizaine d’années.explique Sophie Gaillard. L’année dernière, par exemple, le Château Fage, dans le Libournais, près de Saint-Emilion, a ouvert son restaurant La Maison des Vignes, qui vient de recevoir un prix (concours) Le meilleur de l’œnotourisme. »
Puis, d’un vignoble à l’autre, le panorama change. Celui de Pessac-Léognan a l’avantage d’être tout proche de la ville de Bordeaux et de son bassin de 300 000 habitants. C’est ici qu’a ouvert en 1999, au sein du Château Smith Haut Lafitte, le pionnier des restaurants, La Grand’Vigne. Son succès est indéniable, tant au niveau de sa fréquentation que de ses récompenses – deux étoiles Michelin. Ce restaurant bénéficie également de l’hôtellerie de luxe des Sources de Caudalie, dont il dépend. A tel point que Les Sources ont ouvert à ses côtés deux autres restaurants : La Table du Lavoir dans un style plus « auberge », et Rouge, à l’orientation plus bistronomique.
Il vous reste 47.26% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Le vignoble bordelais est la première destination œnotouristique de France, avec près de deux millions de visiteurs sur les dix millions enregistrés chaque année. Il y a de nombreuses choses à faire dans des centaines de domaines : visiter, déguster les cuvées de la maison, s’initier au vin, faire du sport, se promener, emprunter un vélo, découvrir des œuvres d’art… Mais si vous cherchez à déjeuner ou à dîner, c’est une autre histoire. Il existe encore peu de restaurants à proprement parler, ouverts une grande partie de l’année par les châteaux au sein de leur domaine et proposant aux locaux comme aux touristes une carte étoffée, avec un chef sur place.
Selon Sophie Gaillard, qui dirige depuis vingt ans le pôle œnotourisme de l’office de tourisme de Bordeaux, les domaines de la région ont développé trois types de restauration. La grande majorité des châteaux ont mis en place, pour quelques euros, des planches de fromages, de charcuterie ou des paniers pique-nique pour accompagner une dégustation de vin. En revanche, quelques lieux prestigieux proposent à une poignée de convives une restauration haut de gamme autour d’un chef à domicile – à condition d’avoir réservé bien à l’avance.
Le Château Haut-Bailly, à Léognan, fait partie de ce registre. Pas de restaurant, mais du sur-mesure. C’est aussi le cas du Château Phélan Ségur, à Saint-Estèphe, l’appellation du Médoc la plus éloignée de Bordeaux. Depuis dix ans, son offre comprend plusieurs formules déjeuner. Cette année, la directrice de « Phélan », Véronique Dausse, a lancé La Table du chef, qui permet de déjeuner dans la cuisine du château, face à la Gironde, tout en discutant avec Jean-Luc Beaufils, aux commandes en cuisine. L’objectif est de « fidéliser nos acheteurs de vins à travers une expérience gustative au château ».
Des initiatives heureuses
Entre la planche de charcuterie et l’offre sur mesure, se trouvent des restaurants ouverts au sein d’un château et à proximité des vignes. « On en compte une vingtaine dans tout le vignoble bordelais, et ce nombre est en croissance depuis une dizaine d’années.explique Sophie Gaillard. L’année dernière, par exemple, le Château Fage, dans le Libournais, près de Saint-Emilion, a ouvert son restaurant La Maison des Vignes, qui vient de recevoir un prix (concours) Le meilleur de l’œnotourisme. »
Puis, d’un vignoble à l’autre, le panorama change. Celui de Pessac-Léognan a l’avantage d’être tout proche de la ville de Bordeaux et de son bassin de 300 000 habitants. C’est ici qu’a ouvert en 1999, au sein du Château Smith Haut Lafitte, le pionnier des restaurants, La Grand’Vigne. Son succès est indéniable, tant au niveau de sa fréquentation que de ses récompenses – deux étoiles Michelin. Ce restaurant bénéficie également de l’hôtellerie de luxe des Sources de Caudalie, dont il dépend. A tel point que Les Sources ont ouvert à ses côtés deux autres restaurants : La Table du Lavoir dans un style plus « auberge », et Rouge, à l’orientation plus bistronomique.
Il vous reste 47.26% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.