Une vidéo a fait surface en ligne montrant un char russe T-72 apparemment exposé frappé par un drone FPV.
De hauts officiers militaires américains ont pris note du manque de dissimulation ou de camouflage de base.
Un ancien général de l’armée américaine a déclaré à Insider que cela pourrait concerner des problèmes plus vastes au sein de l’armée russe.
Une vidéo de ce qui ressemble à un drone bon marché détruisant un char russe T-72 semble témoigner de l’utilisation habile par l’Ukraine de véhicules aériens sans pilote (UAV) au combat et mettre en lumière les problèmes potentiels au sein de l’armée russe en ce qui concerne la formation de base et la communication des les leçons clés d’un combat en évolution, selon un ancien général de haut rang de l’armée américaine.
La vidéo a été partagée en ligne par les observateurs de guerre ukrainiens lundi, bien qu’on ne sache pas exactement quand et où elle a été enregistrée, et semble montrer un char T-72 relativement exposé au milieu d’arbustes près de chemins de terre sans camouflage évident, ce qui en fait une cible de choix. un drone avec vue à la première personne (FPV) équipé d’un explosif.
Le drone semble identifier le char avant de plonger et de percuter celui-ci, provoquant une explosion massive. Par la suite, le T-72 est complètement en ruine, avec des morceaux enflammés de l’épave répartis dans la zone. La tourelle du char est l’une des pièces qui volent, un problème de longue date avec les vieux chars de l’ère soviétique.
C’est loin d’être un phénomène nouveau. Tout au long de la guerre, diverses vidéos ont été partagées sur Telegram et par des comptes de renseignement open source documentant des drones kamikaze FPV détruisant des chars russes. Il s’agit d’une perte asymétrique pour Moscou, car des moyens et des équipages coûteux et précieux sont détruits par des drones relativement bon marché, que l’Ukraine utilise en grand nombre et avec beaucoup de compétences.
Mais cette vidéo spécifique a suscité des réactions de la part d’anciens officiers supérieurs de l’armée américaine, James Stavridis, amiral à la retraite de la marine américaine et ancien haut commandant de l’OTAN, postant sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, qu’« il semble que ce char russe va avoir besoin de plus qu’un peu de temps dans le garage » et Mark Hertling, général à la retraite de l’armée américaine et ancien chef de l’armée américaine en Europe, a déclaré que « celui-ci ne sera pas de retour dans le parc automobile d’ici vendredi ».
Ben Hodges, lieutenant général à la retraite et ancien commandant de l’armée américaine en Europe, a émis des critiques plus pointues. « Je continue d’être surpris par le mauvais camouflage et les efforts inefficaces de dissimulation des forces russes », a-t-il écrit. « Un métier de terrain de base. Mais cela nécessite des sergents expérimentés et exigeants. »
Hodges a déclaré à Insider que le char russe semblait « facilement identifiable depuis les airs », et étant donné que les deux camps de la guerre ont construit des stocks apparemment infinis de drones à lancer l’un sur l’autre, l’équipage russe devait être conscient d’être repéré.
Il a ajouté que les efforts visant à dissimuler le char et à le rendre plus difficile à cibler auraient pu inclure un filet et du feuillage qui brisent les contours durs du véhicule. Ou bien les forces russes auraient pu adopter une approche plus moderne : faire voler leurs propres drones au-dessus de leur position pour repérer, protéger et contre-attaquer.
L’absence de tels efforts et leurs résultats certainement fatals pourraient refléter des problèmes sous-jacents plus profonds pour l’armée russe. Un seul incident pourrait ne pas suffire, mais les échecs dans les tactiques de base apparaissent fréquemment dans les vidéos des troupes russes en action.
Dix-huit mois après le début de cette guerre, l’entraînement et la transmission des enseignements tirés du champ de bataille à travers l’ensemble des forces semblent constituer des problèmes importants pour les forces russes. Et l’un des aspects les plus flagrants de ces problèmes semble être le manque de troupes expérimentées qui forment des recrues plus fraîches et plus jeunes sur « des choses comme la dissimulation tactique », a déclaré Hodges.
La guerre des drones a occupé le devant de la scène en Ukraine, dressant un tableau clair de ce à quoi pourraient ressembler les futurs conflits impliquant des drones. Les drones FPV russes et ukrainiens frappent les chars tandis que d’autres drones larguent des bombes sur les soldats.
Pendant ce temps, l’Ukraine a démontré un talent particulier pour conduire des véhicules de surface sans pilote (USV), comme des drones explosifs, sur des navires et des ponts russes, faisant de la mer Noire un cauchemar à naviguer. La Russie, en revanche, a utilisé des munitions errantes comme le Shahed-136 pour attaquer impitoyablement des cibles civiles.
Les Ukrainiens et les Russes doivent s’adapter à la menace croissante des drones sur le champ de bataille, et c’est un problème auquel les deux camps sont confrontés. Certains équipages réagissent mieux que d’autres, mais l’Ukraine a une chose que la Russie n’a pas, c’est un corps de sous-officiers (sous-officiers) solide, capable d’inculquer des leçons cruciales à l’ensemble des forces armées. Et les pertes humaines ne font qu’empirer le problème pour la Russie.
« Cela n’a jamais été un point fort de l’armée russe, mais elle a perdu tellement de soldats expérimentés que le problème est encore pire », a-t-il ajouté.
L’Ukraine a passé des années à construire une structure militaire de style occidental, lui offrant ainsi un réseau de soutien plus solide à tous les niveaux. Mais la Russie ne dispose pas d’un corps similaire de sous-officiers, et bon nombre de ses unités les plus expérimentées ont été décimées par de lourdes pertes et remplies de remplaçants médiocres.
Cela a laissé l’armée russe faible en termes de leadership et d’expérience au niveau tactique, ce qui se traduit par un flux régulier de vidéos de blindés russes se dirigeant vers une embuscade bien exécutée, d’hélicoptères d’attaque volant dans les défenses aériennes et d’infanterie exposée se regroupant à portée de roquettes d’artillerie.
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