Est-ce la première véritable attaque planifiée visant les Jeux Olympiques (JO) ? Projet est un bien grand mot, mais l’intention était suffisamment sérieuse pour conduire à la mise en examen d’un adolescent de 16 ans, originaire de Haute-Savoie, qui avait déclaré sur les réseaux sociaux vouloir « mourir en martyr » en commettant un attentat pendant les Jeux olympiques. Le jeune homme, arrêté le 23 avril, comme l’a révélé Le Parisien, a été présenté vendredi 26 mai à un juge d’instruction à l’issue de sa garde à vue. Il a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer un ou plusieurs délits d’atteinte à la personne ».
Il a été placé sous contrôle judiciaire et non en détention, signe d’une relative dangerosité. « Il a été considéré que le contrôle judiciaire constituait une mesure de sécurité suffisante », estime le Parquet national antiterroriste. Selon la loi, un mineur de plus de 16 ans inculpé de crimes terroristes peut être placé en détention provisoire pour une durée d’un an, renouvelable par tranches de six mois jusqu’à une durée maximale de trois ans.
A l’origine, la police judiciaire avait été contactée par le parquet local après un signalement concernant des propos inquiétants publiés par cet adolescent de nationalité française sur une chaîne de messagerie Telegram. Déjà suivi pour radicalisation islamiste, le jeune homme a été arrêté « suite à ses déclarations sur les réseaux sociaux annonçant sa volonté de fabriquer une ceinture explosive en vue de mourir en martyr »a confirmé le procureur de la République à l’Agence France-Presse (AFP).
Rajeunissement des candidats
L’enquête, alors confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure, a permis “de confirmer que le mineur, qui consultait la propagande djihadiste, avait évoqué sur les réseaux sociaux sa volonté de commettre une action violente”, a poursuivi la même source. En garde à vue, le mineur a reconnu avoir projeté de commettre un crime. « action terroriste suicidaire » dans le quartier d’affaires de La Défense, à l’ouest de la capitale, pendant les JO.
À son domicile, les enquêteurs ont découvert, lors d’une perquisition, des documents jihadistes et une lettre d’allégeance à l’organisation État islamique. En revanche, le projet ne semblait pas vraiment avancé. Dans ses messages, le mineur cherchait à obtenir des matériaux pour fabriquer une ceinture explosive ainsi qu’une arme. Parler d’un tel projet semble “injurieux”a déclaré à l’AFP une source proche de l’enquête.
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