En 2024, à l’heure où le surtourisme ruine de nombreuses destinations, il existe encore de petits coins de nature vierges de visiteurs. Le Bhoutan, pays enclavé au cœur de l’Himalaya entre l’Inde et la Chine, caractérisé par ses montagnes escarpées et ses nombreuses forêts, en fait partie. Ce royaume bouddhiste de moins de 800 000 habitants fait même payer à ses rares visiteurs une taxe touristique quotidienne de… 100 dollars. De quoi calmer les ardeurs des plus motivés.
Et pourtant, voler vers le Bhoutan est une aventure en soi en raison de la particularité de l’aéroport international de Paro – le seul du pays – qui est considéré comme l’un des plus dangereux au monde. Atterrir un avion sur l’unique piste, longue de 2 000 mètres et large de 30 mètres, entourée de montagnes et à très haute altitude, représente un défi de taille pour les pilotes. En raison de la géographie particulière de l’aéroport, les pilotes ne voient la piste qu’au dernier moment, une fois qu’ils ont franchi la dernière crête. « C’est un défi pour les compétences du pilote, mais ce n’est pas dangereux, car si c’était dangereux, je ne volerais pas », tente de rassurer sur CNN un pilote de la compagnie aérienne nationale du Bhoutan, Druk Air.
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Classé en catégorie C, le plus grand aéroport du Bhoutan exige que les pilotes qui veulent décoller ou atterrir à Paro suivent une formation spécifique. « Les aéroports de catégorie C posent des défis opérationnels majeurs, obligeant les pilotes à effectuer des schémas d’approche difficiles », explique le site privatefly. Les conditions météorologiques généralement défavorables nécessitent un savoir-faire particulier. Dans le cas de Paro, une connaissance spécifique de cette zone géographique est obligatoire. « Une partie de la formation d’un pilote ne consiste pas seulement à savoir voler : c’est aussi savoir quand ne pas voler et être capable de prendre la décision quand ce n’est pas le moment sûr de décoller », ajoute CNN.
Au total, une cinquantaine de pilotes du monde entier sont actuellement autorisés à utiliser cet aéroport. Un nombre réduit mais suffisant aujourd’hui pour assurer les liaisons aériennes dans ce pays encore très confidentiel.
En Europe aussi, certains aéroports sont classés en catégorie C et nécessitent une vigilance particulière de la part des commandants de bord. C’est le cas de Calvi et Ajaccio en Corse, mais aussi de Santa Catarina, rebaptisée Cristiano Ronaldo sur l’archipel de Madère au Portugal.
Souvenez-vous, cet été, des milliers de touristes avaient été bloqués à cause des feux de forêt et des vents violents mais aussi à cause de l’étonnante particularité de la piste d’atterrissage construite en partie sur pilotis rendant compliqué le rapatriement des vacanciers déçus. Un malheureux contretemps qui n’est pas près de se produire au Bhoutan.
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