En marge de Paris 2024, la gestion des bagages est un enjeu majeur pour ADP, gestionnaire des aéroports de Roissy et Orly.
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Elles seront la première et la dernière image de la France qui sera conservée par plus de 10 000 athlètes et plus de 64 000 personnes accréditées, dont des journalistes du monde entier. Les aéroports de Roissy Charles-de-Gaulle et d’Orly sont visiblement sur le pied de guerre, à 94 jours du début des JO. Plus que le nombre de passagers attendus, a priori comparable à un été normal, la gestion des bagages constitue un défi de taille pour le groupe ADP, gestionnaire de ces aéroports.
Une gigantesque tente en toile blanche, 8 000m2, érigé sur le tarmac. Deux fois plus grande que sa petite sœur d’Orly. C’est cette structure éphémère, appelée “bagages d’usine” qui devrait tourner à plein régime pendant les JO. Précisément les jours qui ont suivi le 11 août et la cérémonie de clôture, au moment du départ massif des délégations, afin de stocker et transporter vers l’avion cale les bagages de 10 000 athlètes sont venus en camion du village olympique.
Sébastien Malaussène est le bagagiste d’ADP pour Paris 2024 : “Les athlètes sont des passagers spéciaux. Ils voyagent avec en moyenne quatre à cinq bagages, y compris des objets surdimensionnés. On pense aux bâtons, aux javelots, aux kayaks, à leurs vélos aussi…”
“Opération manuelle”
Pour gérer les 114 000 bagages attendus, dont 17 000 surdimensionnés : dix lignes qui ressemblent à celles installées dans les aérogares sur lesquelles glissent les valises et 145 opérateurs, rien qu’à Roissy. Avec le moins d’électronique possible, ce qu’assume Edward Arc-Wright, directeur général exécutif du groupe ADP : “Nous avons choisi la simplicité. La ligne est droite, il n’y a pas de virages, il n’y a pas de tri. C’est pourquoi l’opération est manuelle, il n’y a pas de machine qui localise le code barre pour savoir si on va le mettre pour Atlanta, pour Nairobi ou pour Pékin. Tout cela est fait manuellement pour éviter les pannes et garantir que chacun reparte avec ses bagages.”
Tout a été soigneusement étudié pour cela “usine de bagages” incluant évidemment la possibilité d’une canicule en août, explique Sébastien Malaussène : « Au-dessus de vous, il y a des manches à air blanches qui sont délibérément positionnées au-dessus des machines de sécurité. Nous avons donc pour objectif de garantir une température maximale de 25/26 degrés sous les tentes. Il faut savoir que les machines sont aussi capricieuses au delà de 40 degrés, on a du mal à les faire fonctionner, on a donc un objectif de température bien en dessous pour garantir que le fonctionnement se passe bien. De quoi aborder les JO avec une relative sérénité. 3 000 salariés d’ADP travailleront sur cette période, soit plus de la moitié des effectifs, et 1 500 autres se sont portés volontaires pour apporter un soutien temporaire.