L’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé samedi 28 septembre avoir fait appel du cas du numéro un mondial du tennis Jannik Sinner, blanchi par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (Itia) après un contrôle positif. deux fois avec du clostebol, une substance interdite, en mars.
Dans son communiqué, l’organisme “considère que la conclusion d’absence de faute ou de négligence n’était pas correcte au regard des règles applicables” et, par conséquent, “L’AMA demande une période de suspension d’un à deux ans” pour le joueur italien, sans que ces résultats depuis que ses tests positifs, dont sa victoire à l’US Open, soient annulés.
« Cette affaire est pendante devant le TAS (Tribunal Arbitral du Sport)L’AMA ne fera aucun autre commentaire à ce stade.précise le texte.
L’agence montréalaise a indiqué le 10 septembre qu’elle n’avait pas encore décidé si elle allait ou non faire appel de la non-suspension du joueur de tennis, le dossier étant “encore à l’étude”.
Jannik Sinner a subi deux contrôles antidopage positifs en mars à huit jours d’intervalle : le 10 mars lors du tournoi d’Indian Wells et le 18 mars hors compétition, mais juste avant le tournoi de Miami. Des traces de clostebol (anabolisant) ont été trouvées dans son urine.
L’Italien s’est défendu en expliquant qu’il avait subi « contamination par un membre de son personnel, qui s’était appliqué sur la main un spray contenant du clostebol en vente libre pour soigner une petite blessure »selon l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (Itia) qui a accepté sa défense et l’a officiellement blanchi fin août.
Le joueur, qui a remporté le premier tournoi du Grand Chelem de sa carrière en janvier à Melbourne, a perdu les points ATP et les gains du tournoi au cours duquel le test positif a été enregistré.
Sinner est devenu il y a trois semaines le premier numéro un mondial à s’imposer à Flushing Meadows chez les hommes depuis Rafael Nadal en 2017, et le premier Italien à soulever le trophée à New York.
La décision d’Itia de blanchir l’Italien a suscité des réactions indignées de la part de certains joueurs, dont l’Australien Nick Kyrgios et le Français Lucas Pouille.
Avant l’US Open, Sinner s’était séparé de son physiothérapeute Giacomo Naldi, soupçonné de l’avoir contaminé involontairement, et de son préparateur physique, Umberto Ferrara, qui avait fourni à Naldi le spray incriminé.