« Ce sont des méthodes de la mafia. » Le 11 juillet, devant le juge d’instruction Vincent Lemonier, l’ancien directeur de la rédaction du journal L’équipe (2015-2023) Jérôme Cazadieu ne mâche pas ses mots au sujet de ces faux comptes, sur le réseau social X, créés et animés par une agence de communication, de 2018 et 2020, à la demande de la direction du Paris-Saint-Germain, dans le cadre d’une campagne de diffamation en ligne.
Victime d’un « campagne de cyberintimidation » dédié à cela “trop sale” et le “dénigrer”, à partir de l’automne 2018 “au Covid”, En 2020, M. Cazadieu avait décidé, contrairement à son ancien journal, de se constituer partie civile dans l’information judiciaire ouverte en septembre 2022 par le parquet de Paris sur les sales coups entourant le PSG et son président, Nasser Al-Khelaïfi, dit “NAK”.
Dirigeant de la filiale commerciale de la Ligue de football professionnel depuis septembre 2023, M. Cazadieu a évoqué, devant le juge d’instruction – selon les éléments judiciaires dont il est question Le monde a pris conscience de – ce qu’il croit avoir enduré : ceci « effusion de haine »insultes, “attaques”, “montages”, « menaces » sur ” (son) intégrité physique », ” sur (c’est) en écrivant “, “ sur (son) enfants “.
Selon lui, cela vient de “machine infernale”, “se lever contre (lui) »de « cette guerre psychologique » ? Jean-Martial Ribes, ancien directeur de la communication du PSG (2017-2022) et homme de confiance de NAK, mis en examen dans ce dossier pour, entre autres, « corruption », « trafic d’influence » et « harcèlement moral en ligne ».
Comme Médiapart révélée en octobre 2022, cette « armée numérique » a été fondée par une filiale de l’agence de communication Digital Big Brother (DBB). Cette dernière avait créé un faux compte, Paname Squad, afin de diffuser des opinions et d’attaquer directement plusieurs médias (comme Médiapart Et L’équipe) ainsi que des joueurs comme la star parisienne Kylian Mbappé.
DBB avait été mandaté par la direction du club en 2018, et un ” bon de commande ” avec l’entreprise, “il faut facturer le club”avait été signé par « cinq, six directeurs de club »dont M. Ribes, a reconnu l’ancien “dircom” du PSG en garde à vue.
Contacté, l’avocat de M. Ribes, Romain Vanni, n’a pas souhaité commenter cet aspect, son client « réservant ses premières explications au juge d’instruction. » Quant à M. Cazadieu, il n’a pas réagi. Son avocate, Stéphanie Zaks, a confirmé que son client ne souhaitait pas faire de commentaire.
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