Les langues continuent de se délier autour des accusations d’agressions sexuelles contre l’abbé Pierre. Ce vendredi 13 septembre, le pape François a révélé que le Vatican avait été informé des violences sexuelles commises par le prêtre “après sa mort” en 2007.
Sur RTL, dimanche 15 septembre, Valérie Fayet, ancienne présidente du Secours catholique en France, a déclaré que l’abbé Pierre “est une icône pour tous les Français, notamment les catholiques, qui ont échoué, qui nous ont trahis”.
« Il y avait une forme de vigilance, mais elle n’était pas suffisante ni assez sévère »
Au cours de cet entretien, Véronique Fayet relève les manquements de l’institution catholique, estimant que « l’Église a fait une erreur ».
« À l’époque, dans les années 1950-1960, il y avait une forme de vigilance, mais elle n’était pas suffisante ni assez sévère », estime l’ancien président du Secours catholique en France.
Pour ce dernier, « on ne peut pas juger les années 1950 avec les yeux d’aujourd’hui, mais il est extrêmement douloureux de penser qu’il y a eu aussi une forme de complicité d’une partie de l’institution ».
Mais Valérie Fayet pointe aussi du doigt le travail effectué par l’Église sur le sujet des abus sexuels. « On a vu ces dernières années, depuis tous les travaux effectués par la commission indépendante sous la direction de Jean-Marc Sauvé sur les abus dans l’Église, qu’il y avait souvent, dans le cas de prêtres prédateurs et abusifs et d’auteurs de crimes sexuels, il y avait malheureusement souvent une forme de complicité de l’institution », pointe-t-elle.
À l’automne 2021, la CIASE (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église) a publié un rapport de plus de 2 000 pages sur les abus sexuels dans l’Église catholique française depuis les années 1950.
Article original publié sur BFMTV.com