L’armée israélienne se dit prête à pénétrer dans cette zone du sud de la bande de Gaza, alors que plus d’un million de déplacés y attendent, sans véritable solution.
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 2 minutes
Y aura-t-il une nouvelle offensive de l’armée israélienne dans la bande de Gaza ? Israël a bombardé jeudi 25 avril 2024 plusieurs secteurs de la bande de Gaza, comme la ville de Rafah où l’armée se prépare à une opération terrestre dans sa guerre contre le Hamas, malgré les avertissements de la communauté internationale. Après plus de six mois de frappes et de violents combats terrestres, qui ont laissé la majeure partie de la bande de Gaza en ruines, Israël estime que le Hamas dispose de quatre bataillons regroupés à Rafah, à l’extrême sud du territoire, frontière avec l’Egypte.
“Hier soir, il y a eu des bombardements. Ils ont bombardé trois ou quatre cibles. Même au bruit des bombardements, on a l’impression qu’il s’agit d’un nouveau type d’explosifs. », témoigne Nabil. Avec ses trois enfants, il souhaite quitter au plus vite l’enclave pour l’Egypte, comme les 80 à 100 000 Gazaouis qui ont déjà traversé la frontière depuis le début de la guerre, comme l’a déclaré jeudi 25 avril l’ambassadeur palestinien au Caire.
Le point de passage de Rafah est en théorie la seule ouverture sur le monde de Gaza qui ne soit pas sous contrôle direct israélien. En pratique, Israël conserve un droit de contrôle sur l’entrée et la sortie des biens et des personnes et c’est ainsi que transite, au compte-goutte, l’aide humanitaire destinée à Gaza. “Je ne peux pas rester. Je veux vivre en paix. Je veux vivre, faire grandir mes enfants. Mais pour quitter Gaza, il faut payer : 5 000 € par personne aux Egyptiens. Tu ne peux pas sortir comme ça. Veulent-ils que je vende mes reins ou quelque chose comme ça ? Je ne peux pas avoir 20 000 €, c’est horrible ! Je ne peux plus le supporter“, dénonce ce père de famille francophone.
“Catastrophe”
Samira est condamnée à rester à Rafah : «Vous savez, le problème c’est que mes parents sont vieux. Mon père a presque 90 ans. Jusqu’à présent, je prie pour qu’ils n’entrent pas à Rafah, parce que vraiment, ça va être un désastre. » Elle décide donc d’attendre avec sa famille l’offensive terrestre israélienne dont elle entend parler depuis plusieurs semaines, mais qu’elle ne voit pas venir. “La presse parle d’un mois, quelques semaines après les fêtes juives en Israël… Jusqu’à présent, les choses ne sont pas claires”
“Les gens ici à Rafah ne veulent pas bouger. Certains se demandent où ils vont aller tandis que d’autres disent qu’ils ne vont pas bouger. Nous attendons que les Israéliens prennent une décision pour que nous puissions trouver notre place.” .
Samira, une habitante de Rafahsur franceinfo
Avec deux options sur la table pour l’instant : Khan Younès, plus au nord, où des tentes ont été installées, où lesAl-Maghazi, au bord de la mer, où des centaines de milliers de personnes déplacées survivent dans des conditions sanitaires déplorables.
L’angoisse des habitants de Rafah qui craignent une offensive terrestre de l’armée israélienne : le reportage de Thibault Lefèvre
L’armée israélienne se dit prête à pénétrer dans cette zone du sud de la bande de Gaza, alors que plus d’un million de déplacés y attendent, sans véritable solution.
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Y aura-t-il une nouvelle offensive de l’armée israélienne dans la bande de Gaza ? Israël a bombardé jeudi 25 avril 2024 plusieurs secteurs de la bande de Gaza, comme la ville de Rafah où l’armée se prépare à une opération terrestre dans sa guerre contre le Hamas, malgré les avertissements de la communauté internationale. Après plus de six mois de frappes et de violents combats terrestres, qui ont laissé la majeure partie de la bande de Gaza en ruines, Israël estime que le Hamas dispose de quatre bataillons regroupés à Rafah, à l’extrême sud du territoire, frontière avec l’Egypte.
“Hier soir, il y a eu des bombardements. Ils ont bombardé trois ou quatre cibles. Même au bruit des bombardements, on a l’impression qu’il s’agit d’un nouveau type d’explosifs. », témoigne Nabil. Avec ses trois enfants, il souhaite quitter au plus vite l’enclave pour l’Egypte, comme les 80 à 100 000 Gazaouis qui ont déjà traversé la frontière depuis le début de la guerre, comme l’a déclaré jeudi 25 avril l’ambassadeur palestinien au Caire.
Le point de passage de Rafah est en théorie la seule ouverture sur le monde de Gaza qui ne soit pas sous contrôle direct israélien. En pratique, Israël conserve un droit de contrôle sur l’entrée et la sortie des biens et des personnes et c’est ainsi que transite, au compte-goutte, l’aide humanitaire destinée à Gaza. “Je ne peux pas rester. Je veux vivre en paix. Je veux vivre, faire grandir mes enfants. Mais pour quitter Gaza, il faut payer : 5 000 € par personne aux Egyptiens. Tu ne peux pas sortir comme ça. Veulent-ils que je vende mes reins ou quelque chose comme ça ? Je ne peux pas avoir 20 000 €, c’est horrible ! Je ne peux plus le supporter“, dénonce ce père de famille francophone.
“Catastrophe”
Samira est condamnée à rester à Rafah : «Vous savez, le problème c’est que mes parents sont vieux. Mon père a presque 90 ans. Jusqu’à présent, je prie pour qu’ils n’entrent pas à Rafah, parce que vraiment, ça va être un désastre. » Elle décide donc d’attendre avec sa famille l’offensive terrestre israélienne dont elle entend parler depuis plusieurs semaines, mais qu’elle ne voit pas venir. “La presse parle d’un mois, quelques semaines après les fêtes juives en Israël… Jusqu’à présent, les choses ne sont pas claires”
“Les gens ici à Rafah ne veulent pas bouger. Certains se demandent où ils vont aller tandis que d’autres disent qu’ils ne vont pas bouger. Nous attendons que les Israéliens prennent une décision pour que nous puissions trouver notre place.” .
Samira, une habitante de Rafahsur franceinfo
Avec deux options sur la table pour l’instant : Khan Younès, plus au nord, où des tentes ont été installées, où lesAl-Maghazi, au bord de la mer, où des centaines de milliers de personnes déplacées survivent dans des conditions sanitaires déplorables.
L’angoisse des habitants de Rafah qui craignent une offensive terrestre de l’armée israélienne : le reportage de Thibault Lefèvre