Par
Christophe Ganné
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La question de la coexistence difficile entre les riverains et l’école de parachutisme revient sur la table Conseil municipal de Lannion, Lundi 30 septembre.
Les riverains sont venus nombreux. Une douzaine de personnes. La question de l’activité des parachutistes à l’aéroport est l’objet de nombreuses tensions depuis plusieurs années. Les membres du collectif « Rétablissons le silence dans le Trégor » se sont mobilisés. Mais l’activité continue.
« Je passe pour un emmerdeur, un râleur, mais je ne fais que relayer les propos et l’exaspération des riverains. Nous ne disposons d’aucun moyen légal contre les nuisances liées aux activités de parachutisme. C’est un pot en fer contre un pot en terre. C’est pourquoi je vous demande de nous aider »
Lundi soir autour de la table du conseil municipal, Paul Le Bihan leur a donné la parole avant d’entamer un long débat autour d’une motion.
Un engagement des élus pour tenter de trouver une solution mais se référant toujours au législateur pour les questions réglementaires et les décisions à prendre.
C’est Michel Diverchy, en charge de la transition écologique, qui a présenté le dossier.
« Trois familles m’ont dit qu’elles quittaient Lannion à cause de ces activités. Les entraînements ont été interrompus aux abords du stade de Condom à cause de l’odeur du kérosène. Même le directeur du collège de Coppens a été alerté alors que les enfants faisaient du sport dehors.»
Exemples très concrets à l’appui, le député qui revient régulièrement sur le sujet depuis cinq ans a également dénoncé les projets de LTC : « Ne pourrait-on pas consulter les citoyens avant de prendre des décisions importantes comme celle concernant une activité à grande échelle de drone. »
Mais tous les élus ne sont pas d’accord. « Je ne vais pas dans le sens du vent », souligne Anne Le Guen.
« Cet aérodrome est une opportunité pour Lannion. J’ai vécu près de l’aéroport pendant trente ans. Je comprends ce stress mais il ne faut pas se priver de nouvelles activités autour de cette plateforme. »
« Il faut maintenir un aéroport à Lannion, c’est indispensable pour les responsables de nos entreprises » affirme Danielle Marec de la liste « Révélons Lannion ».
«C’est du gâchis dans le monde d’aujourd’hui», dénonce Anne Claire Even pour l’UDB. Les votes sont unanimes à la majorité
« L’aéroport est désormais en pleine ville, on pourrait y construire des logements »
«C’est insensé de permettre à une entreprise de gagner de l’argent de manière non durable», renchérit l’édile.
« Pour un saut en parachute, nous brûlons autant de carburant que pour un trajet de 200 km sur autoroute »
Deux voix dissidentes dans la majorité se sont distinguées au moment du vote : Marc Nédélec (abstention) et Yves Nédélec (contre).
« Il ne s’agit pas d’être pour ou contre l’aéroport. Depuis 2016, nous organisons des rencontres avec les riverains. J’ai rétabli la commission consultative qui se réunit chaque année. Il ne s’agit pas d’interdire mais de réguler, il faut”
La motion a été adoptée avec deux voix contre : Anne Le Guen et Yves Nédélec et sept abstentions : Marc Nédélec, Elisabeth Lair, Jean Yves Callac, Sylvie Bridet, Danielle Marec, Louison Noël et Gérard Falézan.
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