L’armée israélienne se retire de Jénine après une «punition collective»

Les troupes israéliennes se sont retirées, vendredi 6 septembre, à l’aube, de la ville de Jénine en Cisjordanie et du camp de réfugiés qui s’y trouve – bastion des groupes armés palestiniens – après dix jours d’une vaste opération militaire qui a fait plus d’une vingtaine de morts et de lourdes infrastructures endommagées, rapportent plusieurs médias.

Baptisée « Camps d’été », l’opération lancée le 28 août a été « la plus grande invasion militaire observée dans le nord de la Cisjordanie depuis plus de deux décennies », écrit le webzine israélo-palestinien +972.

À Jénine, les forces israéliennes sont d’abord entrées dans la ville avant d’imposer un siège complet au camp de réfugiés, « détruisant de vastes pans d’infrastructures civiles. » Pour ce média de gauche, cette opération constitue « une forme évidente de punition collective ».

L’armée israélienne a mené simultanément des opérations à Tubas, Naplouse, Ramallah et Tulkarem, villes également situées dans le nord de la Cisjordanie.

Selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, 36 Palestiniens ont été tués lors de ces opérations, dont 22 à Jénine. Parmi les victimes figurent des mineurs et des personnes âgées, déplore-t-il. +972, dont un homme de 82 ans.

700 Palestiniens tués

Alors que les combats continuent dans certaines villes, où les colons alimentent la violence, « L’armée israélienne s’est retirée (le 6 septembre) de la ville de Tulkarem et de son camp, quelques heures après s’être retirée de la ville de Jénine et de son camp », rapporte le quotidien panarabe Al-Qods Al-Arabi.

Depuis 2021, l’armée israélienne a ciblé à plusieurs reprises le camp de réfugiés de Jénine pour y combattre de nouveaux groupes armés.

Cette nouvelle vague de violences intervient dans le contexte de la guerre à Gaza et d’une recrudescence des opérations militaires et des actes de violence perpétrés par les colons depuis le 7 octobre.

En onze mois, près de 700 Palestiniens sont morts en Cisjordanie, dont 185 à Jénine, selon le rapport. +972.

Le retrait israélien de Jénine et de Tulkarem intervient alors que les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza piétinent. Le Hamas et le gouvernement israélien se sont mutuellement accusés hier d’être à l’origine de l’échec de cette dernière série de pourparlers indirects.

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