Bonne nouvelle pour les emprunteurs : ils sont à nouveau en position de force pour négocier les conditions de leur prêt hypothécaire. Les banques sont toutes de retour sur ce créneau, mais elles ne sont pas débordées par le nombre de demandes, qui reste faible dans un marché immobilier au ralenti.
Attention, cela ne veut pas dire qu’ils sont prêts à faire des concessions sur leurs revendications. Au contraire, la notion de risque reste fondamentale, le scénario catastrophe pour une banque étant celui d’un acheteur ne parvenant pas à rembourser ses mensualités.
« Les meilleures candidatures peuvent faire valoir leurs arguments et obtenir, dans certains établissements, des réductions allant jusqu’à 0,50 point par rapport au barème affiché », note Cécile Roquelaure, directrice d’études du courtier Empruntis. Cela signifie qu’on peut leur proposer un taux personnalisé de 3,50 % sur vingt ans alors que leur barème est à 4 %.
Difficile de connaître la recette maison que chaque banque utilise pour personnaliser l’offre en fonction du client. « Les critères de sélection des dossiers varient d’un établissement à l’autre, les principaux étant le revenu, le taux d’apport personnel, l’âge de l’emprunteur et le type de projet. (résidence principale ou bien locatif) », précise Laura Martino, directrice des partenariats bancaires chez Cafpi. Les banques accordent généralement de meilleures conditions aux emprunteurs disposant de bons revenus, ces derniers étant considérés comme moins risqués.
Au Crédit Agricole d’Ile-de-France, les couples gagnant ensemble plus de 100 000 euros net par an obtiennent 0,10 point de moins que ceux dont les revenus sont compris entre 50 000 euros et 100 000 euros, et 0,20 point de moins que ceux gagnant moins de 50 000 euros. par an. Autre exemple, certains établissements accordent une prime de 0,20 point aux professions libérales.
Autre facteur à mettre en avant dans la négociation : le taux d’apport personnel. Certaines banques acceptent encore de prêter 110 % du coût du bien afin de financer également les frais liés au prêt (notaire, garantie, etc.), notamment lorsque le risque de baisse des prix à la revente est limité (établissements chercher à éviter qu’en cas de vente rapide du bien, le prix de vente ne couvre pas la totalité du capital restant à rembourser).
Mais « une contribution supérieure à 20% peut réduire le taux du crédit de 0,10 point à 0,15 point », précise Guy Poyen, directeur marketing et marchés du Crédit agricole d’Ile-de-France. Tout est question d’équilibre. Car certains établissements voient d’un bon œil un client arrivant avec seulement 10 % d’acompte, mais aussi 10 % d’épargne résiduelle, qu’il s’engage à investir dans des placements internes (livrets, assurance vie, etc.). ).
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