Une légère baisse mais toujours pas de baisse nette. Le 25 avril, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), établissement public relevant du ministère de la Transition écologique, a publié un rapport sur l’immobilier de consommation entre 2009 et 2023 en France. Au cours de l’année 2022, 20 276 hectares d’espaces naturels, agricoles ou forestiers ont été dédiés à la construction.
Même si la consommation d’espace a légèrement diminué par rapport à 2021 (21 011 hectares), l’organisation préfère rester prudente. « La consommation d’espace en 2022 reste du même ordre de grandeur que les années précédentes. Par ailleurs, cette baisse reste modeste et intervient après une augmentation les années précédentes, écrivent les experts dans une analyse détaillée. Ainsi, on notera en outre l’absence de reprise de la consommation spatiale, l’année 2021 restant à un niveau inférieur à la période 2016-2018. »
Dans le détail, 63% des aménagements fonciers sur la période 2011-2023 étaient destinés au logement, 23% à l’activité économique et le reste aux infrastructures. Les communes rurales au sens de l’INSEE (très clairsemée ou faible densité), qui accueillent 32,7 % de la population, ont consommé 68 % de ces espaces. A l’inverse, les communes denses (38 % de la population nationale et 48,3 % des emplois) représentent 7 % de la consommation d’espace.
Le Cerema salue également une tendance de fond : l’amélioration de l’efficacité des constructions avec des efforts accrus en matière de recyclage et de densification urbaine. Après une légère baisse en 2020, l’efficacité est à nouveau en hausse en 2021, dernière année disponible pour les données de construction. Ainsi, 1 hectare de terrain permet de construire 2 538 mètres carrés de bâtiments en 2021, contre 1 950 mètres carrés en 2011, soit + 30 % en dix ans.
« Des injonctions contradictoires »
Si la diminution a été nette entre 2011 (31 002 hectares) et 2015 (21 046 hectares), la relative stabilité de ces dernières années illustre la hauteur de la marche pour tenir les objectifs zéro artificialisation nette (ZAN).
Dans la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, la France s’est engagée à réduire de moitié sa consommation d’espace d’ici 2030 pour passer de 250 000 à 125 000 hectares sur une décennie, avant d’atteindre la neutralité. en termes d’artificialisation en 2050. « Nous accumulons actuellement la consommation d’espace, ce qui signifie que les efforts à faire dans les années à venir seront encore plus importants »résume Michel Jacod, spécialiste de cette question au sein du réseau France Nature Environnement (FNE).
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Une légère baisse mais toujours pas de baisse nette. Le 25 avril, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), établissement public relevant du ministère de la Transition écologique, a publié un rapport sur l’immobilier de consommation entre 2009 et 2023 en France. Au cours de l’année 2022, 20 276 hectares d’espaces naturels, agricoles ou forestiers ont été dédiés à la construction.
Même si la consommation d’espace a légèrement diminué par rapport à 2021 (21 011 hectares), l’organisation préfère rester prudente. « La consommation d’espace en 2022 reste du même ordre de grandeur que les années précédentes. Par ailleurs, cette baisse reste modeste et intervient après une augmentation les années précédentes, écrivent les experts dans une analyse détaillée. Ainsi, on notera en outre l’absence de reprise de la consommation spatiale, l’année 2021 restant à un niveau inférieur à la période 2016-2018. »
Dans le détail, 63% des aménagements fonciers sur la période 2011-2023 étaient destinés au logement, 23% à l’activité économique et le reste aux infrastructures. Les communes rurales au sens de l’INSEE (très clairsemée ou faible densité), qui accueillent 32,7 % de la population, ont consommé 68 % de ces espaces. A l’inverse, les communes denses (38 % de la population nationale et 48,3 % des emplois) représentent 7 % de la consommation d’espace.
Le Cerema salue également une tendance de fond : l’amélioration de l’efficacité des constructions avec des efforts accrus en matière de recyclage et de densification urbaine. Après une légère baisse en 2020, l’efficacité est à nouveau en hausse en 2021, dernière année disponible pour les données de construction. Ainsi, 1 hectare de terrain permet de construire 2 538 mètres carrés de bâtiments en 2021, contre 1 950 mètres carrés en 2011, soit + 30 % en dix ans.
« Des injonctions contradictoires »
Si la diminution a été nette entre 2011 (31 002 hectares) et 2015 (21 046 hectares), la relative stabilité de ces dernières années illustre la hauteur de la marche pour tenir les objectifs zéro artificialisation nette (ZAN).
Dans la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, la France s’est engagée à réduire de moitié sa consommation d’espace d’ici 2030 pour passer de 250 000 à 125 000 hectares sur une décennie, avant d’atteindre la neutralité. en termes d’artificialisation en 2050. « Nous accumulons actuellement la consommation d’espace, ce qui signifie que les efforts à faire dans les années à venir seront encore plus importants »résume Michel Jacod, spécialiste de cette question au sein du réseau France Nature Environnement (FNE).
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