YaĂ«l Braun-Pivet remet le sujet de la fin de vie sur la table. La prĂ©sidente de l’AssemblĂ©e espère que l’examen du texte, stoppĂ© par la dissolution, reprendra avant la fin 2024.
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Sur la fin de vie, le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e “ne lâchera pas l’affaire“, selon son entourage. YaĂ«l Braun-Pivet ne s’est pas contentĂ©e de demander publiquement sur BFM que les travaux sur l’aide active Ă mourir soient repris au Parlement. Elle a Ă©galement abordĂ© le sujet devant le Premier ministre lors de la confĂ©rence des prĂ©sidents Ă l’AssemblĂ©e, mardi 24 septembre. YaĂ«l Braun-Pivet a expliquĂ© Ă Michel Barnier que parmi les urgences, il y a cette loi sur l’aide active Ă mourir. Le Premier ministre “entend“cette prĂ©occupation, mais”demander du temps” aux dĂ©putĂ©s. YaĂ«l Braun-Pivet a donc insistĂ© Ă nouveau avant de partir : “on s’en soucie« Autour de la table, certains prĂ©sidents de groupe ont compris que le Premier ministre ne faisait rien »pas une prioritĂ©“.
Michel Barnier temporise car les questions du suicide assistĂ© et de l’euthanasie sont très sensibles pour le gouvernement, avec l’arrivĂ©e d’une aile conservatrice incarnĂ©e notamment par Bruno Retailleau. Le ministre de l’IntĂ©rieur estime que «Être fraternel ce n’est pas donner la mort“. Les Ă©lus qui ont contactĂ© le Premier ministre n’ont reçu aucune assurance que le projet de loi serait remis sur les rails. Matignon s’est limitĂ© Ă dire que “Le Premier ministre aura l’occasion de donner sa position“. Il pourrait aborder le sujet dans sa dĂ©claration de politique gĂ©nĂ©rale, mardi 1er octobre. En attendant, les dĂ©putĂ©s font pression. Le dĂ©putĂ© MoDem Olivier Falorni, très engagĂ© depuis des annĂ©es en faveur du suicide assistĂ©, vient de redĂ©poser une proposition de loi, qui reprend le travail entamĂ© avant la dissolution.
Ils sont 166 dĂ©putĂ©s Ă avoir signĂ© cette proposition de loi, issus de neuf groupes diffĂ©rents, de YaĂ«l Braun-Pivet Ă l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne, en passant par les prĂ©sidents des groupes PS Boris Vallaud, l’Ă©cologiste Cyrielle Châtelain, et l’insoumise Mathilde Panot.Si le gouvernement ne veut pas avancer, l’AssemblĂ©e s’en chargera, on pourra avoir une majoritĂ© sur ce sujet.“, nous assure-t-on au Palais-Bourbon.”Il est temps de montrer que l’AssemblĂ©e est une grande fille” insiste un dĂ©putĂ©.
Un ministre constate Ă©galement «C’est très bien que le Parlement fasse son travail.“, parce que cela “Un gouvernement de compromis ne peut pas mettre tous les problèmes sur la table“. MĂŞme si une figure de la Macronie estime que “Michel Barnier aurait intĂ©rĂŞt Ă reprendre le sujet pour attirer la gauche et briser la logique des blocs” Olivier Falorni interpelle Michel Barnier : “S’il veut prouver que son gouvernement est progressiste, dĂ©battons-en.“. Car mĂŞme si le gouvernement ne le soutient pas, il faudrait au moins qu’il laisse un peu de temps aux dĂ©putĂ©s, sinon l’examen de la proposition sera beaucoup plus laborieux Ă organiser techniquement.