Par Vincent Guerrier
Publié le
8 et 24 mai à 6h02
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Vendredi 26 avril 2024, la SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) Bois Bocage Énergie, est venue à la Maison du Parc à Non (Orne) pour se faire connaître auprès de certains élus, tout en abordant la question de la ressource bois dans l’Orne, et particulièrement dans le Perche.
La Maison du Parc a innové en la matière puisqu’elle dispose depuis 2003 d’une chaudière à bois, pour chauffer ses 1800 m² de bâtiments. « Et ça fonctionne sans problème », rassure Denis Guillemin, directeur du PNR.
La société coopérative Bois Bocage ÉnergieDirigé par Hubert Moussettravaille directement avec les exploitants forestiers locaux, et revend son bois, notamment sous forme de plaquettes, à des clients proches de chez soi, souvent des collectivités attirées par les réseaux de chaleur (chaudières à bois).
« Avec notre opération SCIC, nous garantissons un prix juste au consommateur. Notre entreprise n’a pas de but lucratif », promet Hubert Mousset, venu également présenter la solution « clé en main » de son entreprise : la conception d’un projet de chaufferie bois, la recherche de financement, le suivi des performances et la maintenance préventive. Des systèmes de chauffage qui font mouche auprès des élus.
« En effet, Tourouvre et Longny disposent déjà de leur réseau de chaleur, tout comme le Centre Hospitalier de Mortagne-au-Perche et la ville de Berd’huis », rappelle Luc Emonet, chef de projet énergie du PETR, dont la mission est d’atteindre 100% renouvelable en 2040. Mais de nombreuses autres communes ont lancé des études pour installer des chaudières à bois : Rémalard (en construction) et Mortagne-au-Perche. Plusieurs sont à l’étude, comme Bretoncelles, Val-au-Perche, Ceton et Bazoches-sur-Hoëne.
Le point fort de l’entreprise est de proposer un circuit court avec du bois coupé à moins de 15 kilomètres de ses différentes agences du département. Au total, elle vend 7 000 tonnes de bois chaque année, garantissant une gestion durable de la ressource, grâce à la certification Label Haie et son cahier des charges qui promettent une exploitation raisonnée des haies bocagères.
Mais la question fondamentale est celle de la disponibilité de la ressource. C’est Jean-Claude Lenoir, président du PETR, qui a abordé le sujet.
Pour Denis Guillemin : « l’alignement de haies ne pose aucun problème, la ressource est largement présente pour répondre à nos besoins. »
Mais les professionnels du secteur sont plus mesurés.
Nous devons penser avec un mix énergétique. On ne peut pas tout chauffer au bois. Il faut également faire attention aux coupures. Si nous récoltons mal le bois, nous détruirons la ressource pour les années à venir. Je mets également en garde contre les projets de très grosses chaudières, qui posent question.
Par ailleurs, selon le PNR, « 50 à 60 km de haies disparaissent chaque année dans le Perche. » Heureusement, des plans de plantation existent pour limiter la part sèche de la ressource.
Pour David Durand, de TE61, il faut déjà réfléchir à un système de protection des approvisionnements locaux. « Il faut réfléchir collectivement, à partir de nos projets, à une manière de pérenniser la ressource pour que personne ne vienne nous la prendre. »
Cependant, l’hypothèse d’un pillage du bois par des pays étrangers semble de moins en moins plausible, compte tenu des coûts d’approvisionnement. « Plus les énergies fossiles augmentent, plus notre circuit court aura du sens, même économiquement », vante Hubert Mousset.
Pour Marie-Noëlle Jay, de 7 vents, autre entreprise coopérative basée dans la Manche, « le bois va attirer dans les années à venir de nombreuses filières qui réfléchissent à changer d’énergie. Ceci doit être pris en compte dans les projections. »
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