l’aventure collective d’un village italien

A Stelvio (Trentin-Haut-Adige, nord-est de l’Italie).

L’Italie possède un tissu urbain unique, dont la moitié est constituée de petites villes, appelées « borghi », qui comptent généralement moins de 3 000 habitants et sont situées à proximité de grandes villes. Ces dernières années, le nombre d’habitants de ces villes a considérablement diminué, entraînant la fermeture des commerces traditionnels et l’exode des jeunes vers les grandes villes. Il s’agit d’un phénomène qui touche l’ensemble du pays : les borghi historiques sont abandonnés, tandis que les grandes villes s’étendent.

Au Tyrol du Sud, le village de Stelvio, qui a connu un déclin progressif mais constant de sa population au cours des dernières décennies, est également concerné par ce phénomène. Perchée à 1 310 mètres d’altitude dans les Alpes italiennes, la ville compte aujourd’hui moins de 500 habitants – un chiffre qui monte à 1 100 si l’on inclut les villes environnantes. Depuis le village, où l’on parle davantage l’allemand que l’italien, on peut rejoindre la Suisse en trente minutes en voiture ou traverser la frontière autrichienne par le col du Stelvio.

Face au manque de perspectives économiques, les jeunes et les familles sont les premiers à partir, entraînant la fermeture des commerces essentiels ; les infrastructures restantes sont repensées pour répondre aux besoins du tourisme.

Si le gouvernement italien tente de contrer ce phénomène avec des mesures telles que la fourniture d’un accès Internet rapide pour attirer les « nomades numériques », son action peine à prendre en compte la diversité des besoins et des cultures de ces villages. La solution, ou du moins l’inspiration, pourrait venir de Stelvio, qui vient de recevoir 20 millions d’euros de subventions du fonds de relance post-Covid-19 de l’Union européenne (UE).

Stelvio en bus. | Sofia Soldà

Esprit de…

Lire la suite sur Slate.fr