Dans un communiqué partagé sur Instagram ce samedi 21 septembre, l’avocate Nadia El Bouroumi a annoncé le dépôt d’une plainte. L’avocate qui défend deux des accusés dans le procès pour viol de Mazan dénonce un “harcèlement” depuis le début de ce procès très médiatisé ouvert dans le Vaucluse.
« Depuis le début de ce procès, je subis des menaces, du harcèlement, ainsi que des insultes publiques. Mes enfants sont également victimes de harcèlement, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la rue. J’ai donc pris la décision de porter plainte pour harcèlement », a-t-elle témoigné sur le réseau social.
Depuis plusieurs jours, Nadia El Bouroumi est au cœur d’une polémique. En cause : des commentaires dans la salle d’audience, mais aussi en dehors, notamment sur le réseau social Instagram. Des publications qui ont suscité des interrogations, y compris au sein de sa profession.
Ce mercredi, elle a par exemple jugé Gisèle Pelicot “responsable” de la diffusion de photos dénudées montrées lors d’une audience. Des images capturées alors que la victime était soumise chimiquement, Gisèle disant s’être sentie “avilie et humiliée”.
« Quand on reçoit des photos comme celles-ci, on peut dire que c’est une femme qui aime les jeux sexuels », a déclaré Nadia El Bouroumi.
« Je suis profondément désolé »
Pour ces propos, comme pour d’autres, l’avocate de la défense estime n’avoir pas été comprise. « Je suis profondément désolée si mes propos ont été mal interprétés. À aucun moment je n’ai cherché à me moquer de Gisèle Pelicot, que je considère comme une personne fragilisée et une victime dans cette affaire », estime-t-elle.
A la fin du communiqué, il dénonce un «tribunal médiatique qui dépasse l’entendement» et assure que «la justice ne peut être rendue sous le poids de l’opinion publique».
Article original publié sur BFMTV.com