L’avocat de Dominique Pélicot donne des nouvelles de son client

Dominique Pelicot, principal accusé dans le procès pour viols de Mazan, a dû à nouveau quitter le tribunal mercredi 11 septembre, pour le troisième jour consécutif, afin de subir un examen médical dans la journée.

La huitième journée d’audience dans ce procès hors norme, dans lequel Dominique Pelicot et 50 autres hommes, âgés de 26 à 74 ans, sont jugés à Avignon, se poursuivra donc sans le septuagénaire, malade depuis le week-end dernier.

« Pas en état » de « paraître efficacement »

Sur BFMTV ce mercredi, son avocate, Maître Béatrice Zavarro, a rapporté qu'”il a quitté la salle d’audience et a dû retourner à la prison pour subir un examen médical qui a finalement été ordonné par le président”.

Alors que mardi, un certificat médical indiquait qu’il pouvait être présent à l’audience ce mercredi, l’avocat a retrouvé ce matin “un homme tordu de douleur, souffrant physiquement, avec un drain” car il souffre de douleurs abdominales et rénales.

« Il n’était pas en état de se présenter efficacement devant ces juges et je crois que nous devons tous être pleinement informés sur son état de santé afin de reprendre ensuite le cours de la procédure de manière beaucoup plus sereine », a ajouté Maître Béatrice Zavarro.

« J’aurais aimé qu’il puisse parler en présence de sa femme, je ne désespère pas que cela puisse se produire », a également déclaré l’avocat. « Je ne sais pas si elle l’entendra, mais il est nécessaire qu’il parle, et j’ai besoin qu’il le fasse en bonne santé ».

Gisèle Pelicot veut témoigner en sa présence

Une position partagée par les parties civiles, qui souhaitent qu’il soit présent à ce procès. « Mme Pelicot, comme ses enfants, ne souhaitent pas témoigner en dehors de sa présence », avait déclaré plus tôt mardi matin l’un de leurs avocats, Stéphane Babonneau : « Il y a une nécessité absolue que M. Pelicot soit pris en charge médicalement et qu’il puisse assister aux débats. »

Dominique Pelicot est accusé d’avoir drogué sa femme avec des anxiolytiques puis de l’avoir violée et fait violer par des dizaines d’inconnus qu’il avait recrutés sur Internet, sur une période de dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, principalement au domicile du couple à Mazan, commune de 6.000 habitants dans le Vaucluse. S’il est apte, il devrait être interrogé jeudi après-midi.

Article original publié sur BFMTV.com