Le bel adieu de Dries Van Noten

QLorsqu’elle a présenté son défilé en février 2024, personne – hormis son créateur – ne savait qu’il s’agirait de la dernière collection féminine de Dries Van Noten. L’émotion était sans doute palpable dans la salle. Mais, comme toujours, les propositions du créateur flamand reflétaient toujours une tension entre couture et prêt-à-porter, poésie et portable, audace la plus radicale et douceur la plus tendre. Et, dans cet opus final, il y a comme le souvenir de tous les autres. Et c’est dans cette optique que Dries Van Noten a accepté de revenir sur certaines de ces pièces : « Je crée des mots ; ceux qui les portent écrivent des phrases. » Alors écrivons !

• Le chic de l’incertitude “La femme que j’avais en tête prend des initiatives, n’écoute pas les autres sur la façon de se comporter. D’où l’idée d’un sweat en jersey : la matière lui donne un aspect sculptural. Zippé, il peut s’enrouler autour du cou, en col ou en écharpe, se porter une manche ou deux. On le porte ici avec un short. Ce n’est pas la pièce la plus féminine, a priori, mais elle est réalisée en satin de polyester recyclé, ce qui lui donne une sorte d’éclat couture. C’est l’idée de plusieurs pièces qui, en un geste – un nœud, un drapé que l’on crée en zippant ou en dézippant – se transforment, prennent vie. L’incertitude est une notion intéressante. Sinon, les pièces sont “trop ​​jolies” : il faut s’approprier ces vêtements, avec une certaine facilité. (…) Lire la suite