Le premier opérateur portuaire brésilien (Santos Brasil) a été racheté par l’armateur français CMA CGM. L’opération annoncée cette semaine illustre l’intérêt croissant des armateurs pour le Brésil, un géant agricole dont les capacités logistiques se développent moins vite que la production.
Le Brésil est devenu une gigantesque ferme mondiale et ne cache pas son ambition de le rester, comme le confiait l’an dernier l’ancien ministre de l’Agriculture Roberto Rodrigues dans une interview publiée dans le rapport Déméter 2023Chaque année, les objectifs décennaux de production formulés par le ministère de l’Agriculture augmentent, rappelle Olivier Antoine, géopolitologue, expert des questions agricoles et alimentaires en Amérique latine.
La production de coton, par exemple, a explosé, ce qui représente, en chiffres, trois millions de tonnes à exporter. A 25 tonnes par conteneur, le calcul donne la dimension du défi logistique. Les exportations de café constituent un autre défi pour le premier exportateur mondial d’arabica : du coup, à l’heure actuelle, les conteneurs chargés de fèves partent avec deux ou trois mois de retard.
Les perturbations sur le canal de Suez ont allongé les trajets et perturbé le flux de conteneurs vides. Cela fait partie du problème qui touche tous les exportateurs, mais les freins sont aussi purement brésiliens. Depuis des années, chaque grosse récolte de soja ou de maïs met sous pression les infrastructures de transport et la situation ne s’améliore pas, car plus la production se développe, plus elle provient de terres éloignées des zones portuaires.
Le transport des récoltes du Mato Grosso, au centre du pays, ou du Mato Piba (États de Maranhão, Tocantins, Piaui et Bahia), au nord-est, est devenu un problème qui n’existait pas avec la même ampleur il y a quinze ans.
Pour répondre aux besoins, de nouveaux tronçons ferroviaires et routiers ont été construits ainsi que des ports fluviaux sur l’Amazone et ses affluents, mais les infrastructures restent insuffisantes et la navigation a été perturbée cette année par la sécheresse qui a fait baisser le niveau des eaux. Des travaux ont également été lancés pour développer de nouvelles capacités de transport de vrac agricole (et minéral) dans le nord-est du pays – entre Salvador et le port de Santana, sur la rive gauche de l’estuaire de l’Amazone. Plus au sud, deux terminaux à conteneurs – Itapoa et Navegantes – complètent ces dernières années l’approvisionnement de l’Etat de Santa Catarina, leader des exportations de viande.
Mais ces développements se font souvent avec un retard par rapport aux ambitions du pays, portés par un secteur agroalimentaire que rien ne semble freiner au Brésil, déplore un expert du secteur agricole.
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