Dix-sept mots ont suffi à bousculer le cours d’un débat jusque-là aride et à créer un événement. (Le 29 avril), les têtes de liste aux élections européennes se sont réunies au théâtre du Vrijthof, au cœur de Maastricht, aux Pays-Bas.
Les modérateurs avaient déjà interrogé à plusieurs reprises Ursula von der Leyen sur la possibilité d’une alliance avec les partis situés à droite de son groupe politique – les démocrates-chrétiens du Parti populaire européen (PPE) – en cas de second mandat. Le président de la Commission a d’abord esquivé la question. Et puis elle a fini par lâcher, presque par hasard :
“Cela dépendra en réalité, dans une large mesure, de la composition du Parlement et des membres du groupe.”
“Quoi ?” Installé à trois mètres à peine, Bas Eickhout, des Verts, n’a pu contenir sa colère. Mais il en fallait davantage pour déstabiliser la tête de liste du PPE. Von der Leyen a-t-elle anticipé le cours des événements ? Elle est restée très vague dans sa réponse, sans citer de noms, ne fermant aucune porte. Une déclaration parfaitement maîtrisée, selon elle.
Mais Eickhout et d’autres ne voyaient pas les choses de cette façon. Les critiques venaient de toutes parts. « Nous ne pouvons pas fragmenter nos droits et nos valeurs selon les arrangements politiques », a dénoncé le Luxembourgeois Nicolas Schmit, tête de liste des socialistes et démocrates (S&D). “C’est complètement fou que von der Leyen l’admette ainsi” commente pour sa part l’eurodéputé écologiste Daniel Freund.
Défendre l’UE, l’Ukraine et l’État de droit
Cependant, la déclaration du président n’est pas surprenante – et était sans doute moins irréfléchie qu’il n’y paraît. Si von der Leyen a longtemps refusé de commenter une éventuelle collaboration avec la droite populiste,
Dix-sept mots ont suffi à bousculer le cours d’un débat jusque-là aride et à créer un événement. (Le 29 avril), les têtes de liste aux élections européennes se sont réunies au théâtre du Vrijthof, au cœur de Maastricht, aux Pays-Bas.
Les modérateurs avaient déjà interrogé à plusieurs reprises Ursula von der Leyen sur la possibilité d’une alliance avec les partis situés à droite de son groupe politique – les démocrates-chrétiens du Parti populaire européen (PPE) – en cas de second mandat. Le président de la Commission a d’abord esquivé la question. Et puis elle a fini par lâcher, presque par hasard :
“Cela dépendra en réalité, dans une large mesure, de la composition du Parlement et des membres du groupe.”
“Quoi ?” Installé à trois mètres à peine, Bas Eickhout, des Verts, n’a pu contenir sa colère. Mais il en fallait davantage pour déstabiliser la tête de liste du PPE. Von der Leyen a-t-elle anticipé le cours des événements ? Elle est restée très vague dans sa réponse, sans citer de noms, ne fermant aucune porte. Une déclaration parfaitement maîtrisée, selon elle.
Mais Eickhout et d’autres ne voyaient pas les choses de cette façon. Les critiques venaient de toutes parts. « Nous ne pouvons pas fragmenter nos droits et nos valeurs selon les arrangements politiques », a dénoncé le Luxembourgeois Nicolas Schmit, tête de liste des socialistes et démocrates (S&D). “C’est complètement fou que von der Leyen l’admette ainsi” commente pour sa part l’eurodéputé écologiste Daniel Freund.
Défendre l’UE, l’Ukraine et l’État de droit
Cependant, la déclaration du président n’est pas surprenante – et était sans doute moins irréfléchie qu’il n’y paraît. Si von der Leyen a longtemps refusé de commenter une éventuelle collaboration avec la droite populiste,