Le charme discret de la Skoda Octavia

Le Combi est la version break de la Skoda Octavia de quatrième génération.  Ce modèle récemment restylé est également disponible en berline.

Dans le monde automobile européen très mouvementé, la Skoda Octavia offre une référence discrète, mais avec une stabilité à toute épreuve. Disponible en berline et en break, elle incarne, avec son long capot, son coffre énorme et ses formes bien définies, l’archétype du véhicule sérieux, classique, voire passe-partout, mais capable d’offrir une conduite tout à fait rationnelle et, probablement rassurant aussi, en voiture.

Héritier de l’Octavia originale produite en Tchécoslovaquie communiste de 1959 à 1971, cet indéniable best-seller de Skoda (cinquième marque sur le vieux continent en 2023) est fabriquée depuis 1996 à plus de sept millions d’exemplaires sous l’égide du groupe Volkswagen. Il a fait du constructeur de Mlada-Boleslav, en République tchèque, le chouchou de l’Europe centrale et une valeur sûre en Europe occidentale.

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Ce printemps, Skoda présente le restylage de l’Octavia, numéro un des ventes en République tchèque, Autriche, Hongrie, Serbie, Slovaquie et Slovénie, mais aussi très populaire en Allemagne, qui représente son premier marché. En France, un peu moins de 7 000 unités ont été immatriculées l’an dernier, selon la Plateforme automobile (PFA).

Quelques fantasmes

Le style extérieur, librement inspiré des canons de beauté définis par Volkswagen, s’inscrit dans une stricte continuité germanique et reste sourd à ce qui pourrait paraître de vains fantasmes. L’intérieur, soigné mais austère, ne déroge pas à la rigueur à laquelle la marque n’est pas du genre à renoncer. L’Octavia propose des motorisations (essence mais aussi diesel) qui oscillent entre 115 et 265 ch et coche soigneusement les cases de l’attirail réglementaire des aides à la conduite. Un écran aux dimensions XXL se dessine au milieu du tableau de bord des versions les mieux équipées.

Depuis près de trente ans, le concept Octavia n’a pas dévié d’un iota. Une grosse voiture simple, non moins chère que la concurrence (les prix varient de 29 880 à 43 900 euros) mais plus grande et mieux équipée, avec en toile de fond l’appartenance rassurante à un groupe allemand. Une Golf au rabais (les deux modèles sont conçus sur la même plateforme) mais avec un rapport qualité-habitabilité-prix bien plus favorable. L’Octavia n’impressionnera pas nécessairement le voisin, mais elle offre un bon rapport qualité-prix.

Cette approche raisonnable et homogène a permis de nourrir une success story discrète que d’autres groupes automobiles envient, sans trop en dire, à qui elle n’a pas échappé que la marge de 8,1% affichée par Skoda est bien supérieure à celle du Marque Volkswagen (3,4%), comme la plupart des autres constructeurs. L’Octavia, distribuée à quelque 200 000 exemplaires chaque année, a permis aux classes moyennes émergentes d’Europe centrale de découvrir l’automobile moderne puis de s’embourgeoiser à mesure que leur pouvoir d’achat augmentait.

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