Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé le X la livraison de « 12 tonnes de matériel médical » au Liban ce dimanche 29 septembre alors qu’il est en déplacement à Beyrouth. Et que les frappes israéliennes continuent de cibler le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.
« Ils soigneront 1 000 personnes grièvement blessées. Nous serons toujours aux côtés des civils », a-t-il ajouté.
Cette aide sanitaire d’urgence a été remise au ministre libanais de la Santé Firass Abiad, avant une réunion de travail sur la situation des ressortissants français.
Firass Abiad, “l’a remercié” pour “un don de onze tonnes et demie (…) qui permettra de renforcer le stock médical pour traiter les situations d’urgence” et a salué “ses efforts pour faire face aux répercussions des attaques israéliennes”, selon à un communiqué de son ministère.
Il est le premier diplomate occidental de haut rang à se rendre au Liban depuis l’intensification des frappes israéliennes visant le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.
L’arrivée de Jean-Noël Barrot coïncide également avec l’annonce du décès d’un deuxième Français dans des circonstances non encore précisées. Une Française de 87 ans est décédée lundi dernier après une « forte explosion » dans un village du sud du pays.
Jean-Noël Barrot s’entretiendra lundi, notamment avec Najib Mikati, le Premier ministre, le général Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée, et Nabih Berri, président de l’Assemblée nationale. Il doit également rencontrer le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban et la Force intérimaire des Nations Unies (FINUL).
L’armée israélienne a de nouveau mené dimanche des raids contre le Hezbollah au cours desquels près de 60 personnes sont mortes, deux jours après avoir tué son chef Hassan Nasrallah ainsi que des dizaines de membres du mouvement islamiste chiite libanais pro-iranien.
Paris et Washington, rejoints par des pays arabes, occidentaux et européens, ont appelé mercredi à un « cessez-le-feu immédiat de 21 jours » entre Israël et le Hezbollah pour « donner une chance à la diplomatie ». Une initiative à laquelle le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas donné suite. A l’inverse, il a donné son feu vert au bombardement d’un quartier de Beyrouth qui a entraîné la mort de Hassan Nasrallah.
Le président Macron s’est déclaré opposé à ce que le Liban « devienne un nouveau Gaza », citant le nombre « absolument choquant » de victimes civiles. Le Premier ministre Michel Barnier a quant à lui qualifié la situation d'”extrêmement grave” et affirmé être “préoccupé par la sécurité” des Français sur place.
Début août, la France ainsi que la Suède, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont appelé leurs ressortissants à quitter le pays. On estime que plus de 23 000 Français vivent au Liban. Chaque été, de nombreux binationaux transitent également par le Liban.
Fin juillet, ils étaient environ 10 000 Français de passage au Liban, selon une source diplomatique à l’AFP.
La compagnie aérienne Air France a annoncé mardi qu’elle prolongeait la suspension de ses vols à destination et en provenance de Beyrouth, “jusqu’au 1er octobre inclus”. En revanche, elle opère « normalement » des vols vers Tel-Aviv.
Article original publié sur BFMTV.com
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