Le chef de la police nationale du Kenya reconnu coupable d’outrage au tribunal

Au Kenya, le chef par intérim de la police nationale a été condamné à six mois de prison pour outrage à magistrat. Le tribunal de Milimani, à Nairobi, a rendu son verdict hier. Il accuse l’inspecteur général Gilbert Masengeli de ne pas s’être présenté devant le juge après avoir été convoqué à sept reprises. Le magistrat souhaite entendre le chef de la police dans une affaire de disparition de trois jeunes hommes.

Avec notre correspondant à Nairobi, Gaëlle Laleix

C’est à Kitengela, au sud de Nairobi, que trois militants ont disparu à la mi-août. Selon les organisations de la société civile qui ont porté plainte, plusieurs témoins affirment que les jeunes hommes ont été enlevés par la police.

A lire aussiKenya : une pièce de théâtre interroge le rapport du pays aux nouvelles technologies

Les trois disparus avaient participé à des rassemblements pour dénoncer les disparitions de manifestants lors du mouvement de contestation des jeunes en juin dernier. C’est donc pour clarifier les agissements des forces de l’ordre que Gilbert Masengeli doit être entendu par la justice.

Son avocat a justifié son manque de disponibilité par ses hautes responsabilités. Une excuse balayée par le magistrat. Le jugement reste toutefois suspensif si l’inspecteur général de police se présente devant le tribunal dans les sept jours.

Selon la société civile kenyane, près de 60 jeunes sont toujours portés disparus depuis la répression des manifestations de juin.

Lire la suite sur RFI