le chef du mouvement islamiste reçu par le président turc, Recep Tayyip Erdogan

La réunion a eu lieu au palais de Dolmabahce à Istanbul, mais l’ordre du jour des discussions n’a pas été précisé.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été reçu à Istanbul (Turquie) par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, samedi 20 avril. Selon les médias locaux, la rencontre a débuté en début d’après-midi au palais de Dolmabahce, sur le Bosphore. La présidence turque a publié une série de photos montrant le chef de l’Etat lors d’une rencontre avec Ismaïl Haniyeh et sa délégation, qui comprenait Khaled Mechaal, l’un des principaux dirigeants du Hamas, embrassé par le chef de la Condition à son arrivée.

Selon la présidence turque, aucune conférence de presse n’était prévue à l’issue de cette réunion qui a duré plus de deux heures et demie. Recep Tayyip Erdogan Erdogan a confirmé vendredi l’organisation de ce premier tête-à-tête depuis juillet 2023, tout en restant extrêmement discret sur son objet : « Gardons l’agenda pour nous et pour M. (Ismaïl) Haniyeh », a-t-il déclaré aux journalistes. Le Hamas, de son côté, avait simplement précisé que la guerre dans la bande de Gaza serait à l’ordre du jour des discussions.

La Turquie espère imposer sa médiation

Ismaïl Haniyeh est arrivé vendredi soir à Istanbul et a rencontré le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, avec qui il s’est déjà longuement entretenu mercredi à Doha (Qatar). A cette occasion, le diplomate turc a rapporté que des représentants du Hamas avaient “ils ont répété qu’ils acceptaient(avoir)ent la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967″ et donc implicitement l’existence de l’État d’Israël, ce qui les conduirait à « renoncer à la lutte armée après la création de l’État palestinien ».

Cette visite intervient à un moment où le Qatar a déclaré vouloir “réévaluer” son rôle dans les discussions difficiles entre Israël et le Hamas, les négociateurs ayant été offensés par les critiques israéliennes et celles de certains démocrates américains. La Turquie pourrait en profiter pour tenter de reprendre la médiation. Sinan Ciddi, chercheur associé à la Fondation pour la défense des démocraties (FDD) à Washington, rappelle toutefois que le président turc provoque le rejet d’Israël. Recep Tayyip Erdogan a notamment comparé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à “un nazi” et appelé Israël “État terroriste”.