Si les annonces du gouvernement en faveur des agriculteurs ont rencontré un accueil positif de la part des syndicats majoritaires, ce n’est pas le cas de la Confédération paysanne, syndicat qui lutte contre l’industrialisation de l’agriculture.
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« Il n’y a pas eu de concertation avec la Confédération paysanne depuis la mi-mars, alors que nous avions déposé un cahier de revendications » déclare samedi 27 avril sur franceinfo Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne. “Nous n’avons eu aucun contact ces dernières semaines et j’ai découvert ces nouvelles annonces quasiment en même temps que vous”ajoute-t-elle, alors que le gouvernement a pris des mesures publiques “complémentaire” en faveur des agriculteurs, dans l’espoir de sortir de la crise qui a provoqué des blocages en début d’année.
Parmi les mesures annoncées samedi par le gouvernement, il y a la question de la réforme des retraites agricoles, dont la mise en œuvre technique a été débattue et qui s’appliquera bien. «à partir de 2026» sur les 25 meilleures années de carrière. « Cela va changer le type de cotisations et cela laissera sur la touche un certain nombre d’agriculteurs, qui n’ont pas les 25 meilleures années »déplore le porte-parole de la Confédération paysanne.
Elle pense notamment à « nos confrères des DROM, des DOM et des régions d’outre-mer, qui ont des retraites agricoles inférieures à 500 euros, ne sont pas concernés par cette mesure ». Il y a aussi « Des femmes, des paysans qui ont des pensions, pour la grande majorité d’entre elles, inférieures à 1 000 euros. Ils ne sont pas concernés non plus et leur carrière n’est pas incomplète et c’est vraiment inacceptable. »pour Laurence Marandola, pour qui, sur les retraites, le compte n’y est pas “absolument pas”.
Quant à la pause du plan Ecophyto, “nous ne sommes pas très optimistes sur le sujet”parce que « pour nous, les agriculteurs doivent être protégés des pesticides les plus dangereux »parce que « Les agriculteurs sont les premières victimes dans l’utilisation de certains produits ». Laurence Marandola demande l’interdiction “des molécules les plus dangereuses sans attendre d’hypothétiques alternatives, c’est la santé qui passe avant tout et nous aimerions qu’Ecophyto soit un réel engagement vers une sortie déterminée des pesticides les plus dangereux”elle dit.
Malheureusement, “Ce n’est vraiment pas comme ça que ça se passe”, en vue “des rencontres que nous avons pu suivre ces dernières semaines”. “Il faut arrêter ce déni, on l’a vu avec le chlordécone”en Guadeloupe et en Martinique.
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