Le Conseil d’Etat a jugé illégales, lundi 6 mai, les chasses aux pantes (filets) et aux matoles (cages) utilisées contre les alouettes, les jugeant non conformes au droit européen, dans une décision sur le bien-fondé qui annule définitivement plusieurs décrets gouvernementaux pris en octobre 2022.
“C’est une belle victoire, car pour l’instant, aucune chasse traditionnelle aux oiseaux n’est de facto autorisée en France”s’est félicitée la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
La plus haute juridiction administrative française avait déjà porté un coup sévère à ces chasses ancestrales ces dernières années en annulant les décrets-cadres de 1989 autorisant la chasse à la colle et aux pièges appelés tendreries sur d’autres espèces d’oiseaux, sur lesquels s’appuyait régulièrement le gouvernement, sous la pression des chasseurs, autoriser à nouveau leur utilisation.
Si la directive européenne « Oiseaux » de 2009 interdit les techniques de capture massive d’oiseaux sans distinction d’espèces, une dérogation est possible “à condition qu’elle soit dûment motivée et donc “qu’il n’y ait pas d’autre solution satisfaisante” pour capturer certains oiseaux”.
Concernant les chasses pantes et matoles aux alouettes, le Conseil d’État, contacté par la LPO et One Voice, avait déjà suspendu les arrêtés en octobre 2022.
Dans sa décision sur le fond, le Conseil d’Etat estime que justifier ces chasses au nom du respect de la tradition ” pas assez “. «Le motif de l’exonération» introduit dans les décrets « réside principalement dans l’objectif de préserver l’usage de méthodes de chasse constituant une pratique traditionnelle qui (…) ne peut justifier à lui seul l’absence d’une autre solution satisfaisante.cela est indiqué dans la décision.
Par ailleurs, le juge considère qu’il n’est pas démontré que ces types de chasse seraient les seuls capables de capturer des alouettes, qui peuvent également être chassées au tir par exemple. Enfin, le Conseil d’État juge que ces types de chasse risquent d’entraîner d’importantes captures accidentelles d’autres oiseaux.
« Les ministres comme les fédérations intervenantes ne démontrent pas que les prises accessoires résultant de l’utilisation des pantes et des matoles (…) ne concernerait en réalité qu’un petit nombre d’oiseaux »selon la décision. « Il n’a pas non plus été démontré que les dommages causés aux oiseaux capturés non ciblés pouvaient être considérés comme négligeables »c’est ajouté.
L’alouette des champs, autrefois oiseau commun des campagnes françaises, a vu sa population diminuer de 25 % depuis 1980, selon la LPO.
Par Léa Giandomenico Publié le 23 septembre 2024 à 22h14 Voir mes actualités Suivre l'actualité Tragédie tragique à Paris. Philippine,…
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