Le fabricant japonais Icom a indiqué jeudi 19 septembre avoir arrêté de produire “il y a une dizaine d’années” les talkies-walkies suspectés d’avoir explosé mercredi au Liban, tuant des membres du Hezbollah, qui accusait Israël de les avoir piégés.
“L’IC-V82 est une radio portable qui a été produite et exportée, notamment au Moyen-Orient, de 2004 à octobre 2014. Elle a été abandonnée il y a environ 10 ans, et depuis lors, elle n’a pas été expédiée par notre société”, a déclaré Icom dans un communiqué, en réponse aux informations du New York Times et des médias israéliens qui mentionnaient le modèle.
« La production des batteries nécessaires au fonctionnement de l’unité principale a également été interrompue, et le sceau holographique permettant de distinguer les produits contrefaits n’a pas été identifié, il n’est donc pas possible de confirmer si le produit a été expédié par notre société », a déclaré la société.
« Nous ne les fabriquons pas à l’étranger »
Elle a ajouté que les produits destinés aux marchés étrangers sont vendus exclusivement par l’intermédiaire de ses distributeurs agréés.
« Toutes nos radios sont fabriquées dans notre filiale de production, Wakayama Icom Inc., dans la préfecture de Wakayama, selon un système de gestion strict… afin qu’aucune pièce autre que celles spécifiées par notre société ne soit utilisée dans aucun produit. De plus, toutes nos radios sont fabriquées dans la même usine et nous ne les fabriquons pas à l’étranger », a déclaré Icom.
Vingt personnes sont mortes et plus de 450 ont été blessées mercredi à travers le Liban dans l’explosion de talkies-walkies du Hezbollah, selon un bilan du ministère libanais de la Santé, un jour après des explosions similaires de téléavertisseurs.
L’avertissement des États-Unis
A Beyrouth, ces talkies-walkies ont explosé simultanément dans la banlieue sud, au moment même où se déroulaient les funérailles de quatre membres du Hezbollah tués la veille dans l’explosion des bipeurs, selon une source proche du mouvement libanais et des secouristes. Des médias locaux ont fait état d’explosions similaires dans le sud et l’est du pays.
Mardi, des explosions simultanées de téléavertisseurs, un système de messagerie radio également utilisé par le mouvement islamiste pro-iranien, ont fait 12 morts et entre 2.750 et 2.800 blessés, selon le ministère libanais, dans une attaque sans précédent imputée à Israël.
Alors que ces vagues d’explosions exacerbent les craintes d’une guerre totale entre le Hezbollah et Israël, l’Etat hébreu n’a fait aucun commentaire sur ces explosions tandis que les Etats-Unis ont mis en garde toutes les parties contre “une escalade de quelque nature que ce soit”.
Article original publié sur BFMTV.com