Il a pris soin de préciser qu’il allait présenter « une vision de droite et pro-française » de Nouvelle-Calédonie, et les vingt élus de l’Assemblée nationale invités mardi 1euh Octobre au petit-déjeuner du député calédonien Nicolas Metzdorf (membre du groupe macroniste Ensemble pour la République) a apprécié la présentation sans la contredire. Pour comprendre la crise actuelle en Nouvelle-Calédonie, le parlementaire a sorti un Power Point. Inutile pour « Gérald (Darmanin, l’ancien ministre de l’Intérieur, présent), qui y est allé huit fois”, mais précieux pour la plupart des invités, nouveaux sur le sujet.
Nicolas Metzdorf, 36 ans, est également élu loyaliste au Congrès calédonien et se considère comme l’un des non-indépendantistes. « le plus dur ». Il se souvient avoir fait « 53 % des voix aux législatives à Nouméa » – sans dire que les loyalistes ont perdu beaucoup de terrain par rapport au dernier scrutin, alors que les indépendantistes ont gagné au total 10 000 voix supplémentaires. L’homme manie ainsi les omissions – les séparatistes « contesté le résultat du troisième référendum » sur l’autodétermination en 2021, présente-t-il, sans préciser qu’ils n’ont pas participé au vote. Les excès ne lui font pas peur – il dit que « 25 000 départs » ont été déplorées depuis l’insurrection du 13 mai, qui reste impossible à évaluer sérieusement. Ni les reproches envers son camp : « La faiblesse de la France, ce sont les confettis de l’empire, ces territoires sont hors des yeux, loin des esprits, et nos voisins de la région sont très critiques à l’égard de l’État. »
Mais, alors que depuis dix jours une délégation transpartisane du Congrès, présente à Paris, plaide collectivement la cause du territoire, de Matignon au Parlement, joue en solo et de manière radicale, comme l’a fait le leader au début de l’année. Septembre chef des loyalistes Sonia Backès. M. Metzdorf a pu développer son « point de vue de droite » en étant reçu successivement par le nouveau ministre de l’Économie, Antoine Armand, celui de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avec qui il a marqué son accord au sujet de l’immigration, ou encore celui de l’outre-mer, François-Noël Buffet.
“Nous avons été trahis”
Le soulèvement indépendantiste du 13 mai ? “Je ne me sens pas du tout responsable”a expliqué mardi celui qui a été rapporteur du projet de loi constitutionnel réformant le corps électoral calédonien pour les élections provinciales, un texte qui a mis le feu aux poudres à Nouméa. « Ce n’est pas le vote du projet de loi qui a provoqué les émeutes. Les indépendantistes auraient de toute façon trouvé autre chose car leur objectif est de déstabiliser, et de faire partir suffisamment de personnes pour gagner un référendum dans cinq ans. »
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