LLe premier vice-président de Franklin Roosevelt, John Nance Garner, l’a exprimé de manière colorée : aux États-Unis, cette position a « encore moins de valeur qu’un seau de pisse chaude ». Sauf évidemment en cas d’assassinat d’un président (Lincoln, JFK), de décès (Roosevelt en 1945) ou de démission (Nixon). Dans ce cas, celui qui se trouve à « un battement de cœur » de la présidence devient instantanément la personne la plus puissante du monde.
Par extension, les politologues le répètent inlassablement : les débats entre colistiers n’ont pas d’impact mesurable sur une élection présidentielle. Il existe cependant parfois de rares exceptions à la règle. Et le clash entre JD Vance et Tim Walz, sur CBS, mardi 1euh Octobre (à 3 heures du matin mercredi à Paris) pourrait en faire partie.
Le fiasco de Sarah Palin
La première mission du bon colistier est empruntée au serment d’Hippocrate : « D’abord, ne pas faire de mal. » Ne dénigrez pas le candidat qui vous a choisi. Évitez de faire des gaffes, de le contredire ou, dans le cas de Trump, de lui faire de l’ombre.
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