Pour la deuxième fois en trois ans, il n’y a plus aucun Français en lice pour le troisième tour de Roland-Garros, où ils étaient 28 engagés dans le tableau principal en simple. Un revers pour le tennis français.
Au départ, c’était l’espoir, très vite confronté à un principe de réalité : pour la deuxième fois en trois ans, il n’y a plus aucun Français en lice alors que débute le troisième tour à Roland-Garros. Avant 2021, un tel échec n’avait jamais frappé le tennis français. La nouvelle équipe dirigeante de la Fédération française de tennis (FFT) a mis en place un dispositif de détection des futurs talents sur une base plus large de jeunes joueurs, mais le chemin semble encore long avant qu’une pépite ne brille.
Cette année pourtant, l’histoire s’annonçait belle, même si le titre semblait objectivement hors de portée en ce quarantième anniversaire de la victoire de Yannick Noah.
Caroline Garcia y était en tête, avec son statut de n°5 mondiale, de jeunes pousses prometteuses étaient attendues chez les hommes avec Lucas Van Assche et Arthur Fils. Aux premiers jours du tournoi se sont ajoutés l’épopée de Lucas Pouille et la résurrection inattendue de Gaël Monfils, qui n’a rien perdu de son aura malgré ses mois d’absence et l’inévitable avance du temps (il aura 37 ans en septembre).
En fait, le roman français est devenu très vite triste. Un peu par la force du destin, un peu par celle du destin, un peu par un niveau insuffisant en général ou à l’époque.
Ce dernier point vaut notamment pour Caroline Garcia, à nouveau victime de sa mentalité. « J’ai eu le premier set, j’ai eu une pause (dans le second) et à partir de là, les choses ont un peu dérapé. Je suis devenue très tendue », a-t-elle avoué par la suite. sa défaite au 2e tour face à la Russe Anna Blinkova (56e).
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« Les jeunes, il leur manque le niveau tennistique »
Décevant certes, mais pas si surprenant au vu de ses derniers résultats. Garcia n’a pas pu assumer depuis le début de la saison le statut acquis l’an dernier après avoir atteint les huitièmes de finale à Wimbledon, remporté le titre à Cincinnati, disputé sa première demi-finale de Grand Chelem à l’US Open et remporté la fin d’année. Maîtrise. Et retrouve ainsi le Top 5 de la WTA.
« Je suis humain, j’ai des émotions, il se passe des choses dans ton cœur, dans ta tête, et tu essaies de tout gérer, en même temps que de gérer un adversaire. Tu fais du mieux que tu peux à gratter, les dernières semaines non plus », a-t-elle admis.
La relève, tant pour les hommes que pour les femmes, n’est pas là.
« Les jeunes, ils manquent du niveau tennistique. Mais un Yannick (Noah) peut être inspirant par ses capacités mentales, sa capacité de travail », a analysé pour l’AFP la directrice de Roland-Garros, Amélie Mauresmo, elle-même. ancien n°1 mondial et double vainqueur du Grand Chelem (Australie et Wimbledon 2006), et dont le capitaine en équipe de France de Fed Cup n’était autre que le vainqueur 1983 du tournoi parisien.
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Deux de ces jeunes, Van Assche et Son, « ont pourtant le potentiel » de gagner le Grand Chelem « dans le futur », selon Ivan Ljubicic, ancien entraîneur de Roger Federer, qui a rejoint la FFT en décembre 2022 pour aider la haut niveau.
Mais le sort a été particulièrement cruel pour eux puisque dans le meilleur des cas, ils se seraient affrontés au second tour. Mais le destin, encore une fois, a mis le redoutable Espagnol Alejandro Davidovich (34e monde) qui s’est chargé d’éliminer tour à tour les deux joueurs de la génération 2004.
Les « vieux » Pouille et Monfils ont tenu leur rang
Heureusement, les « vieux » Pouille et Monfils ont joué les pilotes de salle et auront marqué l’édition 2023.
Pouille d’abord parce qu’après des années sombres aux prises avec des blessures physiques et psychiques, il a retrouvé le goût du tennis de haut niveau, de la victoire, de l’ambiance surchauffée des courts de Roland-Garros. Sans aucune victoire sur le circuit ATP depuis mai 2022 et confiné sur le circuit secondaire depuis le début de la saison, il a enchaîné trois victoires en qualifications et une au premier tour avant de céder à la deuxième place face au n°13 mondial Cameron Norrie, non assez. rougir.
Il y aurait même de quoi nourrir ses ambitions avec désormais « l’objectif » d’entrer directement dans le tableau principal de l’Open d’Australie en janvier prochain. Noté 675e à Roland-Garros, il devra gagner suffisamment de matches pour sauter près de 600 places à l’ATP.
Monfils, qui se remet également d’une blessure au pied et n’avait plus gagné de match sur le circuit ATP depuis son abandon en août à Montréal, lui a offert un combat d’anthologie au public pour passer le premier tour. qu’il était mené 4-0 au cinquième set face à Sebastian Baez (42e). Mais moins de 24 heures après son triomphe, la 394e monde a dû se retirer en raison d’une blessure au poignet. Quand ça ne veut pas…
Avec l’AFP
France 24 Sport