Après une carrière riche de 70 victoires professionnelles, dont trois sur le Tour d’Espagne, et trois sur celui d’Italie, Nacer Bouhanni a mis un terme à sa carrière en octobre 2023. Mais selon L’équipe, le 27 avril, l’ex-sprinteur français revient subitement dans l’actualité du cyclisme en saisissant la justice contre la fédération turque. A qui il réclame 2,5 millions d’euros.
En cause, la chute de Bouhanni lors du Tour de Turquie 2022 après avoir percuté un piéton, provoquant une fracture de la première vertèbre cervicale. Selon le coureur qui a travaillé notamment avec la FDJ et Cofidis, cet incident ne se serait pas produit si les normes de sécurité avaient été respectées dans cette course organisée par la fédération turque.
“Cette chute a détruit ma carrière alors que j’étais de retour presque à mon meilleur niveau, analyse l’ancien coureur. Après, je n’ai plus jamais été le même psychologiquement et même physiquement à vélo. Je n’ai jamais réussi à retrouver mon niveau après des mois d’arrêt et de ne pouvoir rien faire », explique Bouhanni, 33 ans aujourd’hui, au quotidien sportif. Dans le détail, il demande 50 000 euros de dédommagement pour “les souffrances endurées”et 2 454 000 euros d’indemnisation “sur l’impact professionnel”.
Selon son avocat, le parcours du test n’était délimité ni par des barrières ni par du ruban adhésif. Et les Vosges ne sont pas les seules à porter l’affaire devant les tribunaux. Son équipe de l’époque, Arkéa-Samsic (aujourd’hui Arkéa-B&B Hotels), réclame quant à elle 4,2 millions d’euros de dédommagement − via sa maison mère, la SAS Pro Cycling Breizh − justifiant que la blessure de Bouhanni a causé “perte de chiffre d’affaires” Et “perte de chance d’être mieux classé”.