POLITIQUE – Retour vers le futur à gauche. Quatre-vingt-huit ans après Léon Blum, les élections législatives convoquées par Emmanuel Macron après la dissolution de l’Assemblée nationale ont donné naissance à un « nouveau front populaire ». Sa naissance a été actée ce lundi 10 juin, au lendemain des élections européennes après quelques heures de débat au siège des écologistes.
Élections législatives 2024 : Piketty, Ernaux, Mouglalis… Ces personnalités appellent la gauche à s’unir
Dans un communiqué signé dans la soirée, tous les groupes de gauche qui faisaient partie du NUPES créé en 2022 (La France insoumise, le Parti socialiste, les Écologistes, le Parti communiste, Place Publique, Générations) reconnaissent la décision de « soutenir les candidatures uniques dès le premier tour ». Il est également évoqué, sans plus de précisions, un « programme de rupture détaillant les mesures à prendre au cours des 100 premiers jours du gouvernement du nouveau front populaire ».
Cette décision fait suite au lancement de deux initiatives dans la journée : le lancement par François Ruffin d’une pétition « pour un front populaire » qui revendique 100 000 signatures en quelques heures, et l’appel de Raphaël Glucksmann à Laurent Berger pour mener le combat commun sur la gauche.
Dernière annonce de ce communiqué surprise : appel à rejoindre les cortèges initiés par les syndicats et associations pour manifester dans les prochains jours. L’objectif est double : « construire une alternative à Emmanuel Macron et combattre le projet raciste de l’extrême droite ». « Macron se prépare au pire. Mais le pire peut être évité. »veut croire la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot.
Nous appelons à la création d’un Nouveau Front Populaire réunissant les forces politiques, syndicales, associatives et citoyennes pour porter un programme de rupture.
Macron se prépare au pire.
Mais le pire peut être évité.
Les 30 juin et 7 juillet, nous pouvons grâce à notre…
– Mathilde Panot (@MathildePanot) 10 juin 2024
À ce stade, de nombreuses questions demeurent : qu’arrive-t-il aux différences que la guerre en Ukraine et le conflit dans la bande de Gaza ont mises en lumière ? Le projet porté par cette alliance sera-t-il le même qu’en 2022 ? Jean-Luc Mélenchon sera-t-il une nouvelle fois la figure que ce mouvement veut amener à Matignon ?
Sur BMFTV, la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, n’a apporté qu’une seule réponse. En substance : le principe de l’alliance est établi, tous les détails restent à régler. Confirmation de Paul Vannier, Monsieur Elections de LFI : « Nous avons validé la feuille de route, il faut se mettre d’accord sur le contenu et l’accord électoral. Nous y travaillons à partir de maintenant »a-t-il déclaré à l’AFP.
En attendant les détails, les rivaux se montrent déjà très critiques à l’égard de ce « nouveau front populaire ». Président du parti Les Républicains, Éric Ciotti dénonce le choix du PS, du PCF et des Écologistes de s’allier avec LFI. « Nous ne transigeons pas avec l’antisémitisme et l’antirépublicain ! Cette coalition d’extrême gauche est un réel danger pour la France ! »il a tweeté.
Voir aussi sur Le HuffPost :
Après la dissolution de l’Assemblée, Ruffin veut un Front populaire, les appels à l’union de la gauche continuent
Élections législatives 2024 : Emmanuel Macron donnera une conférence de presse mardi 11 juin
SERGIO AQUINDO Pavel Dourov, le fondateur de la plateforme Telegram, doit son arrestation par les autorités françaises le 24 août…
Nathalie Delattre, ministre déléguée aux Relations avec le Parlement, quitte le premier Conseil des ministres du gouvernement Barnier, à Paris,…
Ce manoir de la Feuilleraie, bâtiment abandonné situé sur la commune de Trélissac, aux portes de Périgueux (Dordogne) est une…
Mis KO par Daniel Dubois samedi, Anthony Joshua compte bien remonter sur le ring pour remettre les pendules à l'heure.…
Lors de chaque campagne électorale aux États-Unis, des pancartes politiques fleurissent sur les pelouses devant les maisons américaines. Elles portent…
L'armée israélienne a intensifié ses frappes sur les sites du Hezbollah, qui ont fait 274 morts et plus de 1.024…