Alors que la République islamique s’apprête à organiser une élection présidentielle anticipée après la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère, le Front Paydari, parti ultraconservateur peu connu mais influent, cherche à renforcer son emprise sur les institutions iraniennes. Cela pourrait signifier une mauvaise nouvelle pour les Iraniens assoiffés de plus de libertés, et pour une région secouée depuis plusieurs mois par la guerre entre Israël et le Hamas.
La mort subite de Le président iranien Ebrahim Raïssi dimanche dans un accident d’hélicoptère a plongé la République islamique dans un brouillard politique aussi épais que celui qui recouvre la région montagneuse de Varzaqan, au nord de l’Iran, où a eu lieu l’accident.
Cela s’est produit une semaine après le deuxième tour des élections législatives du pays, alors que le poste influent de président du Majlis – l’Assemblée monocamérale iranienne – reste à déterminer. Les pouvoirs exécutif et législatif sont ainsi privés de dirigeants, et l’homme le plus puissant d’Iran, le Guide suprême Ali Khamenei, qui a fêté ses 85 ans en avril, serait en mauvaise santé.
Conformément à la constitution iranienne, le premier vice-président du pays, Mohammad Mokhber, a été nommé président par intérim lundi. Il a convoqué une élection présidentielle dans 50 jours.
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